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Le Français le plus riche part en guerre contre Gabriel Zucman et sa taxe sur les plus fortunés. Dans cette interview au Sunday Times, il lance son offensive. "Il est d'abord un militant d'extrême gauche. Son idéologie vise la destruction de l'économie libérale", y exprime Bernard Arnault. Réponse cinglante de l'économiste : "La fébrilité n'autorise pas la calomnie. Les milliardaires ne paient pas ou presque d'impôt sur le revenu."
Jusqu'à 20 milliards d'euros de recettes
La taxe Zucman enflamme le débat public. Alors que Sébastien Lecornu doit bientôt trancher sur le budget, quelle taxe pour les plus riches ? Gabriel Zucman défend une imposition de 2% sur les patrimoines supérieurs à 100 millions d'euros. 1 800 foyers fiscaux sont concernés, à la clé, jusqu'à 20 milliards d'euros de recettes. Une taxe synonyme de repoussoir pour les Républicains. "Il y a aujourd'hui 10% des foyers français qui paient 75% de l'impôt sur le revenu. Donc on va sortir de ce délire qui consiste à faire croire que les riches ne paient pas en France", estime le député européen François-Xavier Bellamy, invité dimanche 21 septembre sur BFMTV.
Sébastien Lecornu est sous pression, car il doit faire des concessions pour une éventuelle non-censure du PS. Selon un proche d'Emmanuel Macron, "taxer les plus riches, on ne pourra pas y échapper, l'idée est déjà ancrée dans l'opinion". Mais le calcul serait différent. Le gouvernement travaille sur une taxe à 0,5% qui épargne les biens professionnels, précise un député du bloc central.
Le PS ne veut pas d'une imposition au rabais
Le PS, lui, prévient qu'une imposition au rabais ne suffira pas. "Si c'est pour entendre dire qu'au fond, 'on va faire un petit geste par-ci, par-là, oui, vous avez raison, les super-riches, il faudrait quand même qu'ils en fassent un peu'. Bon, allez, 3 milliards. Non, ça, ça ne marche pas", a prévenu Olivier Faure, premier secrétaire du PS, sur BFMTV dans la soirée. Sébastien Lecornu confronté à une équation politique complexe : donner des gages à la gauche sans perdre le soutien de la droite.