Une charge au bazooka. Dans une interview au Sunday Times, publié le samedi 20 septembre,Bernard Arnault, cible l'économiste Gabriel Zucman. Ce dernier est à l'origine d'une proposition de taxe, portant son nom, à destination des plus hauts patrimoines.
"On ne comprend pas les positions de Monsieur Zucman si l'on oublie qu'il est d'abord un militant d'extrême gauche", juge le patron du groupe LVMH. "À ce titre, il met au service de son idéologie [qui vise la destruction de l'économie libérale, la seule qui fonctionne pour le bien de tous] une pseudo compétence universitaire qui elle-même fait largement débat", déclare Bernard Arnault.
L'application de la taxe Zucman est une des exigences portées par la gauche et particulièrement par le Parti socialiste dans le cadre d'une non-censure du futur gouvernement Lecornu dans le cadre de la préparation du budget 2026.
"Volonté de mettre l'économie française à terre"
Le PDG juge que Gabriel Zucman "présente la situation fiscale française de manière biaisée"."Car enfin, comment me mettre moi directement en cause alors que je suis certainement le tout premier contribuable à titre personnel et l'un des plus importants à travers les sociétés que je dirige", déclare-t-il."Il ne s'agit ni d'un débat technique ni économique, mais bien d'une volonté clairement formulée de mettre à terre l'économie française", accuse-t-il encore.
Les milieux économiques s'opposent à cette taxe. Patrick Martin, président du MEDEF n’a pas hésité à intervenir lors de la Fête de l’Humanité :"Ça me désole, je le dis ainsi, que dans le débat public français, on ne prenne pas suffisamment en compte une compétition économique internationale qui devient d'une brutalité incroyable".