EN DIRECT - Législatives 2024 : à J-2 du premier tour, dernier jour pour convaincre
«Double-loyauté» de Vallaud Belkacem : le «monsieur éducation» du RN donnait «un avis strictement personnel»
«La position que j'ai exprimée au sujet de Mme Vallaud-Belkacem sur BFMTV est un avis strictement personnel et n'engage nullement le Rassemblement national», a publié sur X Roger Chudeau, le «monsieur éducation» du parti nationaliste. «Najat Vallaud-Belkacem, franco-marocaine, qu'a-t-elle fait ? Elle a détruit le collège public et surtout elle a voulu instituer au CP des cours d'arabe», avait-il dit à propos de la ministre franco-marocaine, y voyant un problème de «double-loyauté».
Contre les «dérives sociétales» et le «wokisme», Le syndicat de la Famille appelle à voter contre le camp présidentiel et le Nouveau Front populaire
À trois jours des élections législatives anticipées, le Syndicat de la Famille appelle les Français «à se mobiliser fortement dans les urnes dès le 30 juin pour faire entendre leurs voix». Après une analyse des programmes des uns et des autres, elle a acté son «opposition aux dangers du Nouveau Front Populaire comme au projet porté par Emmanuel Macron et ses alliés.»
«Constatant la volonté affichée par la plupart des candidats des droites de renforcer la politique familiale», le successeur de La Manif pour tous (LMPT) soutient logiquement «les candidats qui portent une ambition pour la famille afin qu'ils puissent la mettre en œuvre.» Une manière selon le collectif «de stopper les dérives sociétales qui se succèdent depuis l'arrivée d'Emmanuel Macron en 2017.»
«Outre la PMA sans père, c'est aujourd'hui la GPA qui est dans les tiroirs de l'ancienne majorité, tout comme le prosélytisme transactiviste dont les jeunes sont aujourd'hui les victimes. Il est urgent de stopper cette logique de déconstruction portée par l'essor du wokisme», développe le Syndicat de la Famille. Qui entend aussi s'engager contre «l'euthanasie et le suicide assisté.»
«Les membres du Syndicat sont engagés pour porter ces propositions auprès des candidats jusqu'au deuxième tour. Cette mobilisation et cet élan permettront d'écrire une nouvelle page pour les familles», affirme Ludovine de La Rochère, présidente du Syndicat de la Famille.
Le rapport de force entre le RN et la gauche a-t-il évolué ? Découvrez la projection en sièges du Figaro
À trois jours du premier tour des législatives, les rapports de force semblent se figer entre les principaux blocs. C'est ce qui ressort de la dernière livraison du sondage Ifop-Fiducial pour Le Figaro, LCI et Sud Radio, publiée ce jeudi, qui fournit de nouvelles projections en sièges, issues des intentions de vote au niveau national. Alors que la participation se stabilise à 66%, les Français donnent l'impression de se mobiliser comme rarement pour le choix de leur représentation nationale. S'il est trop tôt pour prédire qui en seront les bénéficiaires, deux étiquettes progressent simultanément.
D'abord la gauche, réunie sous la bannière du «Nouveau Front populaire». Créditée de 29% (+0,5), elle connaîtrait une nette progression (+ 3,34) par rapport aux résultats obtenus par la Nupes il y a deux ans (25,66 %). Sa prévision a beau être en hausse, l'institut ne lui donne pas pour autant plus de sièges à la Chambre basse que mercredi : entre 180 et 210 sièges. Auxquels il faut ajouter 5 à 9 élus étiquetés «divers gauche».
Dans la campagne lyonnaise, un agriculteur macroniste veut s'emparer d'un bastion de droite tenté par le RN
Il avait juré qu'on ne l'y reprendrait pas, et pourtant. Pourtant, le visage de Dominique Despras recommence à refleurir sur les panneaux d'affichage de la campagne lyonnaise. Cette campagne où l'agriculteur de 48 ans emploie 10 personnes au sein de son exploitation de la commune de Claveisolles dont il est maire depuis une décennie. Arrivé en tête au premier tour il y a deux ans et passé à 697 voix d'un billet pour l'Assemblée nationale, celui qui fut un temps vice-président Modem de Laurent Wauquiez à la Région renfilera la chasuble «présidentielle» ce dimanche. «Je ne pouvais pas rester spectateur de ce moment», glisse-t-il au Figaro
Agriculteur et marconiste, une double-étiquette apparemment paradoxale. Pas franchement habituelle du moins, dans un territoire encore largement mobilisé il y a six mois contre les normes européennes et les traités de libre-échange. Dans les nuits de janvier, bien des producteurs de lait de l'ouest rhodanien, comme Dominique Despras, bloquaient l'A6 à Dardilly, à la pointe sud de la circonscription qu'il vise aujourd'hui. «J'ai fait 20 ans de syndicalisme dans toutes les tendances avant de m'engager en politique et j'ai toujours vu des manifestations agricoles, évacue celui qui fut aussi jusqu'à il y a peu président d'une chambre d'agriculture du Rhône dominée par la FNSEA. Quant aux accords de libre-échange, ils ont été signés par tous les présidents de la Ve république, il faut arrêter d'opposer les systèmes d'agriculture et rassembler les agriculteurs».
Emmanuel Macron dénonce la «parole désinhibée», «le racisme ou l'antisémitisme»
Le président français Emmanuel Macron a dénoncé à Bruxelles l'«arrogance» du Rassemblement national qui selon lui s'est «déjà réparti» tous les postes du gouvernement avant même les élections législatives, et a déploré la «parole désinhibée», «le racisme ou l'antisémitisme» dans le débat politique. Les dirigeants du parti nationaliste affirment qu'en cas de victoire et d'accès au gouvernement, il leur reviendra de désigner le futur commissaire européen représentant la France, et que le président ne sera qu'un chef des armées «honorifique».
«Je ne ferai aucun commentaire sur tout cela», a répondu le chef de l'État devant la presse dans la nuit de jeudi à vendredi à l'issue d'un sommet européen, renvoyant aux déclarations des membres de son gouvernement qui ont critiqué une distorsion de la Constitution. «Mais quelle arrogance!», a-t-il lancé au sujet du RN. «Tous les postes sont déjà répartis, ils sont déjà dans la place», «maintenant, il faudrait plus aller voter», a-t-il ajouté. «Qui sont-ils pour expliquer ce que devrait être la Constitution?», a-t-il insisté.
Un ancien conseiller de Macron alerte contre «la tentation périlleuse du ni RN ni LFI»
Philippe Grangeon, ancien conseiller d'Emmanuel Macron et ancien patron d'En Marche, a alerté son camp vendredi contre «la tentation périlleuse du ni RN ni LFI», plaidant pour des «consignes claires» au soir du premier tour des législatives en faveur de tous «les candidats qui s'opposeront» au RN. «Je veux alerter ma famille politique contre la tentation périlleuse du ’ni-ni’ (ni RN, ni LFI). Ce choix politique ambigu pourrait en effet, dans la dynamique actuelle, favoriser l'accession du Rassemblement national au pouvoir», écrit Philippe Grangeon dans une tribune adressée à l'AFP.
Pour ce cofondateur d'En Marche, issu de la social-démocratie, «placer l'extrême droite et La France insoumise, qui n'est qu'une partie de la coalition du Nouveau Front populaire, sur un pied d'égalité, est dangereux». Il argue qu'au-delà des Insoumis, dont il «ne partage en aucune façon les idées radicales, les dérapages antisémites de certains responsables et l'outrance permanente», l'alliance de gauche est également «composée de socialistes, d'écologistes et de communistes, dont la grande majorité des responsables politiques sont des femmes et des hommes respectables».
«C'est un tournant grave» : passe d'armes entre Attal et Bardella sur le «titre honorifique» de chef des armées
C'est la phrase qui a défrayé la chronique ce jeudi. À trois jours du premier tour des élections législatives anticipées, l'ancienne candidate à la présidentielle Marine Le Pen a allumé une polémique en affirmant, dans une interview au Télégramme, que le titre de «chef des armées» du président de la République était «honorifique (...) puisque c'est le premier ministre qui tient les cordons de la bourse». Traduction : en cas de cohabitation, «(Emmanuel Macron) ne pourra pas envoyer de troupes» en Ukraine - ce que le locataire de l'Élysée n'a jamais écarté définitivement. De quoi faire bondir les ténors de la majorité... et s'inviter lors du dernier débat d'avant premier tour sur France 2.
Alors Gabriel Attal pourrait quitter ses fonctions dans quelques jours en cas de défaite du camp présidentiel, il a évoqué de lui-même le sujet. D'après lui, c'est un «tournant assez grave dans cette campagne.» Ciblant directement l'ancienne chef de file des députés RN, il a considéré qu'elle ne «respectait pas notre Constitution.» «On peut dire beaucoup de choses sur nos institutions. Mais s'il y a une chose qui fonctionne, c'est la chaîne de commandement, a martelé l'hôte de Matignon. Le message qui est envoyé à tous les pays du monde, c'est que la France n'hésite jamais à défendre ses intérêts. Quand ils sont remis en cause, il n'y a pas de turbulences au sommet de l'État». Si, au contraire, le RN était au pouvoir, il y aurait «une forme de dispute entre le président et le premier ministre pour savoir qui a le rôle de chef des armées», a-t-il persiflé.
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