EN DIRECT - Législatives 2024: une majorité de Français redoute des manifestations violentes

Les communes recherchent des assesseurs désespérément

Conjoints, enfants, cousins, voisins... À trois jours du premier tour des législatives anticipées, les maires rivalisent d'imagination pour recruter les assesseurs nécessaires au bon déroulement du scrutin, une denrée rare à l'approche des congés d'été, certains allants même jusqu'à les rémunérer. Avec seulement trois petites semaines pour s'organiser depuis la dissolution surprise de l'Assemblée nationale, les plus grandes communes alertent sur une pénurie généralisée d'assesseurs.

Selon le code électoral, au moins deux assesseurs bénévoles doivent être présents le jour du vote pour faire émarger les électeurs ou tenir l'urne, en plus d'un président, chargé de la police du bureau et souvent un élu. Un secrétaire, en général recruté parmi les agents municipaux et rémunéré, est lui plus particulièrement chargé de rédiger le procès-verbal.

«Certaines communes manquent encore cruellement d'assesseurs», confirme Murielle Fabre, secrétaire générale de l'Association des maires de France (AMF). Le surcroît de participation attendu et de possibles inscriptions «de dernière minute» qui pourraient être imposées par un tribunal ne contribuent pas non plus selon elle à la sérénité des élus.

Ce que proposent le RN, le Nouveau Front populaire et la majorité en matière de fiscalité

À quelle sauce les Français vont-ils être mangés d'ici quelques jours ? À l'approche du premier tour des élections législatives, les principaux blocs en lice pour arracher une majorité à l'Assemblée nationale ont présenté leur programme. Retraites, pouvoir d'achat, environnement, sécurité... Si ces différents thèmes sont scrutés de près par les électeurs, ces derniers s'interrogent aussi sur les politiques fiscales des partis.

Comment évoluera, en effet, la pression fiscale qui pèse déjà lourdement sur les ménages et les entreprises ? Cette question prend une tournure particulière cette année, alors que les partis multiplient les promesses coûteuses pour séduire les électeurs. Il faudra donc les financer... Y compris, dans certains programmes, par un alourdissement des prélèvements obligatoires. Sur ce point, les politiques divergent fortement : par exemple, si la majorité présidentielle campe sur sa position en refusant d'augmenter les impôts, l'union de gauche assume sa volonté de faire payer les plus fortunés.

Retrouvez notre décryptage : Impôt sur le revenu, ISF, héritages... Ce que proposent le RN, le Nouveau Front populaire et la majorité en matière de fiscalité

61% des Français redoutent des manifestations violentes

Un sondage de l'Institut CSA pour CNEWS, Europe 1 et le JDD paru ce jeudi révèle que 61% des Français redoutent des violences en marges des manifestations qui pourraient éclater après les résultats des législatives de juin et juillet.

Les forces de l'ordre se préparent à gérer d'éventuels troubles à l'ordre public à l'issue du premier et du deuxième tour des élections législatives anticipées, avait assuré mercredi le préfet de police de Paris, Laurent Nunez. «On se prépare à gérer toutes les configurations. On peut avoir des manifestations de voie publique qui peuvent dégénérer. On s'y prépare», avait-il expliqué sur France Inter.

Le préfet de police a rappelé que le soir des élections européennes, il y avait eu à Paris «des manifestations» suivies de «déambulations sauvages où il a fallu faire intervenir la force pour éviter des dégradations».

Marine Le Pen prévient que le titre de «chef des armées» du président est «honorifique»

«Chef des armées, pour le président (de la République), c'est un titre honorifique puisque c'est le Premier ministre qui tient les cordons de la bourse», a prévenu mercredi Marine Le Pen, interrogée sur une possible cohabitation du chef de l'État avec Jordan Bardella. «Jordan (Bardella) n'a pas l'intention de lui chercher querelle, mais il a posé des lignes rouges. Sur l'Ukraine, le président ne pourra pas envoyer de troupes», a ajouté la patronne des députés RN dans un entretien au quotidien régional Le Télégramme. 

Emmanuel Macron avait ouvert le débat sur l'envoi en Ukraine de soldats occidentaux en février, en refusant d'exclure l'option. Il avait d'abord été fraîchement accueilli avant de voir des alliés - République Tchèque, Pologne, États baltes notamment - le rejoindre. Certains observateurs considéraient que la question n'était plus de savoir si, mais quand, des soldats européens seront déployés, saluant une « rupture du tabou» et plaidant pour maintenir «l'ambiguïté stratégique» qui consiste à cacher à son ennemi ce que l'on n'est pas prêt à faire.

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