Ernest Cole à la Galerie Magnum : les images chocs de la brutalité de l’apartheid

Comment expliquer que le photojournaliste sud-africain Ernest Cole (1940-1990) soit devenu à ce point invisible qu’il a fallu attendre décembre 2024 pour le découvrir, en France, à la faveur de la sortie du film du cinéaste haïtien Raoul Peck « Ernest Cole, photographe » et, aujourd’hui, grâce à l’exposition de la galerie parisienne de Magnum ? Pourquoi les photos du Sud-Africain blanc David Goldblatt, des noirs Santu Mofokeng ou Peter Magubane sont parvenues jusqu’à nous et pas celles d’Ernest Cole ?

C’est le sort des exilés : harcelé par la police et désireux de publier ses photos clandestines dénonçant la brutalité du système d’apartheid, Cole quitte son pays natal en 1966, direction les États-Unis. Là, il parvient, l’année suivante, à publier son unique livre House of Bondage (la Maison des servitudes). Cole n’a que 27 ans.

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