1er-Mai : offrir du muguet, une tradition pas très écologique

Quelque chose cloche avec le muguet du 1er-Mai : la production industrielle qui l’accompagne. Pour obtenir des fleurs bien ouvertes, disponibles en grande quantité dans toutes les régions le jour J, il faut en amont une stratégie de culture à grande échelle. Celle-ci se fait sous serres, une culture gourmande en énergie, en eau, et en engrais, sans compter le transport.

Pourtant, contrairement aux roses de la Saint-Valentin, le muguet est une fleur de saison et vient généralement de France. La quasi-totalité de sa production vient de Loire-Atlantique alors que, de façon générale, 85% des fleurs coupées vendues en France proviennent de l’étranger. Elles viennent essentiellement du Kenya, d’Éthiopie, d’Équateur ou des Pays-Bas, où elles sont cultivées sous serre.

Des labels à rechercher

Il existe des alternatives au muguet issu de la culture industrielle. Il est possible d’acheter en ce 1er mai du muguet qui a poussé en pleine nature ou dans des jardins, notamment si vous l’achetez dans la rue. Il existe aussi chez certains fleuristes des labels d’horticulture durable comme "Fleur de France", "Plante bleue" ou "Agriculture biologique".

Par ailleurs, pour limiter l’impact environnemental de ces clochettes, on peut aussi éviter de choisir du muguet avec emballage plastique, ou le prendre même en pot planté avec les racines afin de le garder d’une année sur l’autre dans son jardin ou sur un balcon.

Des règles pour la cueillette sauvage

Enfin pour mémoire, si vous allez le chercher dans les sous-bois, l’Office national des forêts rappelle que dans les forêts publiques, cette cueillette du muguet est limitée à 10-15 tiges par personne, sous peine d’amende.

Attention enfin à bien vous laver les mains après avoir manipulé du muguet. C’est une plante toxique si on en ingère accidentellement une partie, que ce soient les fleurs, les feuilles ou la tige. Et cette toxicité concerne aussi l’eau du vase dans lequel le muguet a séjourné. Les risques sont l'apparition de crampes abdominales, des diarrhées voire une atteinte cardiaque. Et les animaux de compagnie, chiens, chats, rongeurs ne sont pas épargnés par ce risque.