Appel au peuple ou atteinte à sa souveraineté ? Petite histoire des dissolutions en France

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Lorsque, au soir du 9 juin, alors que l'on venait d'apprendre le résultat des élections européennes, le président Macron avait déclaré avec une solennité appuyée qu'il dissolvait l'Assemblée nationale, ceux qui l'écoutaient devinèrent qu'il s'agissait d'une décision grave. Mais tous n'en avaient sans doute pas mesuré la portée, faute de connaître le poids historique, politique et idéologique qu'a toujours eu, dans notre histoire, cette procédure, qui permet au chef de l'Etat de remettre en cause le mandat des représentants élus de la nation.

La dissolution a en effet longtemps été conçue comme l'un des critères de distinction les plus significatifs entre des régimes de type monarchique, où le chef de l'Etat exerce librement un tel pouvoir, et des régimes de type républicain, où la primauté du Corps législatif, unique…

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