Ligue 1 : de l'OM à Lens, une course acharnée à l'Europe, lutte indécise pour le maintien… Les enjeux des six dernières journées
Cette fois, c'est officiel. Le PSG avait déjà tué tout suspense depuis le mois de décembre et le voici désormais assuré de remporter la Ligue 1 pour la 13e fois de son histoire. Ce nouveau sacre, le quatrième de rang, acquis après une petite victoire contre Angers (1-0), samedi 5 avril, au Parc des Princes, intervient à six journées de la fin de la saison. L'occasion de faire le point sur les autres enjeux restants jusqu'au 17 mai, terme de la 34e et dernière journée du championnat.
Pour le PSG, une invincibilité à préserver
Les Parisiens ont souvent l'habitude de relâcher leurs efforts en championnat une fois le titre en poche. Mais avec un bilan toujours immaculé en 2024-2025 (23 victoires, cinq nuls), le club de la capitale peut cette fois espérer conserver son invincibilité jusqu'à la fin de la saison. Une performance encore jamais vue dans le football français : au mieux, le FC Nantes de 1994-1995 avait réussi à ne concéder qu'une unique défaite (après 32 journées sans accroc). "Il y a des records qui ne m'intéressaient pas jusqu'à aujourd'hui. Mais à partir de maintenant, je ne pense pas qu'il y ait une meilleure motivation pour nous", a d'ailleurs reconnu Luis Enrique vendredi en conférence de presse.
Les Rouge et Bleu disposent d'un calendrier favorable pour atteindre cet objectif, avec la réception de Nice et un déplacement à Strasbourg comme principaux poils à gratter. De quoi entrevoir la possibilité d'imiter Arsenal (2003-2004), la Juventus (2011-2012) et le Bayer Leverkusen (2023-2024), seules équipes des cinq grands championnats à n'avoir jamais perdu sur une saison au XXIe siècle.
Bataille acharnée pour la Ligue des champions
Derrière, la bagarre s’annonce passionnante dans la course à la C1, où seules les 2e et 3e places sont directement qualificatives, le 4e devant passer par deux tours préliminaires cet été pour y parvenir. Entre l'OM, deuxième, et Lille, septième, seulement sept points d'écart pour un total de six équipes qui ambitionnent de monter sur le podium.
Si la dynamique des dernières semaines penchait plutôt en faveur de Monaco, le club de la Principauté - battu à Brest samedi (2-1) - a rendu sa deuxième place à l'OM, vainqueur de Toulouse dimanche (3-2), avant leur duel de samedi prochain.
Derrière, l'étonnant Strasbourg - actuellement 4e à 49 points - pourrait créer la surprise s'il poursuit sa série de huit matchs sans défaite, avec un Nice en perte de vitesse et Monaco au menu des deux prochaines semaines. Mais Lyon aura aussi son mot à dire après avoir renversé Lille samedi (2-1). Reste à savoir si les hommes de Bruno Genesio sauront tenir le rythme alors qu'ils disposent du calendrier le plus abordable du Top 7 sur le papier.
Si l'on se penche sur l'histoire de la Ligue 1, l'OM possède 92% de chances de terminer dans le Top 3. Monaco et Strasbourg possèdent les mêmes chances malgré le point séparant les deux équipes (66%). Parmi ces trois équipes, au moins une échouera à monter sur le podium.
Brest et Lens en embuscade pour l'Europe au cas ou...
Si les six équipes (OM, Monaco, Strasbourg, OL, Nice, Losc) semblent bien parties pour se répartir l'ensemble des tickets européens - le 5e en Ligue Europa et le 6e en Ligue Conférence -, Brest et Lens restent en embuscade à quatre et cinq points de la 7e place. Sachant que celle-ci serait européenne en cas de victoire du PSG en Coupe de France (en C4, le 6e irait alors en C3).
Aucune de ces deux équipes n'a déjà participé au tableau principal de cette compétition. En début de saison, Lens en a eu l'occasion mais a été éliminé dès la phase de qualifications par le Panathinaïkos.
Lutte serrée pour le maintien
Du côté des mal classés aussi, les places seront chères. La lanterne rouge, Montpellier (18e, 15 points), paraît déjà condamnée à la Ligue 2. Jamais une équipe comptant 15 points maximum après 28 matchs n'a réussi à se maintenir sous l'ère de la victoire à trois points.
Pour Saint-Etienne, la situation n'est guère plus rassurante (17e, 23 points). Une seule équipe ayant compté 23 points après 28 matchs d'une saison de Ligue 1 s'est maintenue en fin d'exercice (1/20), Martigues en 1993-1994, dont la survie est due aux déboires de l'OM, rétrogradé administrativement en deuxième division.
Juste devant, Angers (14e, 27 pts), Le Havre (15e, 27pts) et Reims (16e, 26 pts), actuellement barragiste, doivent affronter encore trois à quatre gros morceaux et restent sous la menace. S'ils terminent antépénultièmes, les Rémois pourraient même composer avec un calendrier complexe en fin de saison avec la finale de la Coupe de France prévue, pour l'heure, entre les barrages aller et retour.
En revanche, Nantes (13e, 30 pts) a signé un grand coup vendredi en allant gagner à Nice (2-1). Avec un matelas de sept points sur la zone rouge, les Canaris ont fait le plus dur à six journées de la fin.