DIRECT. Manifestations au Bangladesh : le palais de la Première ministre pris d'assaut, après des heurts meurtriers entre opposants et partisans du gouvernement
Les images sont diffusées en direct à la télévision. Au Bangladesh, des milliers de manifestants antigouvernementaux ont pris d'assaut le palais de la Première ministre, lundi 5 août, à Dacca, la capitale. Sous couvert d'anonymat, une source proche de la dirigeante a fait savoir à l'AFP que cette dernière avait quitté sa résidence "pour un lieu plus sûr". En vue d'une manifestation monstre prévue dans la capitale pour réclamer la destitution de Sheikh Hasina, un vaste dispositif de sécurité avait été déployé, l'armée et la police empêchant l'accès aux rues conduisant au bureau de la cheffe du gouvernement. Suivez notre direct.
Le fils de la Première ministre s'adresse aux forces de sécurité. Le fils de la cheffe du gouvernement, politicien et homme d'affaires basé aux Etats-Unis, a exhorté les forces de sécurité du pays à empêcher toute prise du pouvoir. "Votre devoir est d'assurer la sécurité de notre peuple et de notre pays, ainsi que de faire respecter la Constitution", a déclaré Sajeeb Wazed à l'intention des forces de sécurité, dans une publication sur Facebook. Ces dernières ne doivent "pas permettre à un gouvernement non élu d'accéder au pouvoir une seule minute", a-t-il ajouté.
Couvre-feu et internet coupé. En prévision de la marche des manifestants antigouvernementaux dans la capitale, un vaste dispositif de sécurité a été déployé, l'armée et la police empêchant l'accès aux rues conduisant au bureau de la Première ministre. D'après des témoins cités par l'AFP, de larges foules ont abattu des barrages dans la capitale, Dacca.
Au moins 300 morts en un mois. Selon un décompte réalisé par l'AFP à partir de données de la police, de responsables et de médecins dans des hôpitaux, les heurts entre opposant à Sheikh Hasina et les soutiens au gouvernement ont fait au moins 300 morts depuis le début du mouvement il y a un mois. Dimanche, 94 personnes ont été tuées dans de nouveaux affrontements à travers le pays, dont au moins 14 policiers, selon le porte-parole de la police. Il s'agit du bilan le plus lourd en une seule journée dans ce pays de 170 millions d'habitants où les étudiants contestent, sur fond de chômage aigu des diplômés, les faveurs dont bénéficient les proches du pouvoir pour devenir fonctionnaires.