Financement des retraites : un think tank propose de développer la capitalisation

Les partenaires sociaux se retrouvent jeudi 13 mars pour le conclave retraite. La question du financement des régimes sur lequel ils doivent travailler est d’autant plus complexe que se pose le sujet de l’effort de défense. Après les réserves émises par certains responsables politiques, ou encore le président du Cor sur l’intérêt de poursuivre ce conclave, syndicats et patronat, ont répondu. Pour eux, la concertation doit continuer et il n'est pas question que l’État demande au modèle social, aux actifs de supporter l’effort de guerre. Pour résumer pas question que les prestations ne financent les canons.  

Une note de la Fondapol fait des propositions justement pour trouver de l’argent pour les retraites. L’étude propose de développer la capitalisation. Pour ce think tank libéral, plutôt que de se focaliser sur l’âge de départ, mieux vaut réduire les dépenses de retraite, mais aussi et surtout se tourner vers d’autres systèmes comme la capitalisation ! Cette capitalisation est portée par le patronat, alors que le gouvernement a dit à plusieurs reprises que c’était une piste intéressante.

Créer un fonds de capitalisation

Pour faire simple, la capitalisation, c’est l’idée que chaque salarié du privé se constitue un pécule personnel pour sa retraite, qui viendrait en complément de notre régime par répartition. Ce serait une rupture, car notre système qui veut qu’aujourd’hui les pensions des retraités sont payées par les actifs, est collectif et obligatoire. L’argent qui est prélevé sur votre salaire ne va pas pour votre propre retraite, mais aux retraités. Mais pour ça, il faut de l’argent.

La Fondapol propose donc de créer un fonds de capitalisation pour fournir des ressources, de l’argent que l’on puisse faire fructifier pendant des années,  jusqu’à la retraite. Chaque salarié, notamment les jeunes, pourrait ainsi se doter d’un compte personnel de retraite. Grâce à l’argent placé sur ce fond, il pourrait se constituer ainsi un pécule pour ses vieux jours. Pour remplir ce fond, la Fondapol propose d’une part, de mobiliser les réserves des retraites complémentaires de l’Agirc-Arrco et le fonds de réserve des retraites, grosso modo 90 milliards d’euros, mais aussi de se tourner vers les entreprises françaises pour qu’elles l’abondent, en mettant à disposition une partie de leurs dividendes.

La Fondapol propose une solution assez radicale : soit vous abondez le fond, soit on augmente les impôts des sociétés. Avec la capitalisation, les jeunes pourraient ainsi cotiser un peu moins pour obtenir le même niveau de pension que les retraités d’aujourd’hui ! Soit, en définitive rétablir un peu l’équilibre entre les générations.