Roland-Garros 2025 : "Simplement trop dur pour moi", avoue Loïs Boisson après sa défaite en demi-finales

Trois petits jeux. C'est le maigre pécule qu'a pu accumuler Loïs Boisson face à une impitoyable Coco Gauff en demi-finales de Roland-Garros (6-1, 6-2), jeudi 5 juin. La Française, 361e mondiale au début du tournoi, a vu son magnifique parcours s'arrêter brutalement face à la n°2 mondiale après avoir réalisé deux exploits face à deux Top 10 mondiales aux tours précédents.

En conférence de presse, la Dijonnaise de 22 ans n'a pas cherché d'excuses et a admis la supériorité de la finaliste 2022 : "Je n'ai pas vraiment pu jouer comme je l'ai fait parce qu'elle était trop forte. J'ai eu l'impression d'être en train de courir partout sur le terrain. Elle a été très solide. Je n'arrivais pas à mettre mon jeu de place. C'était tout simplement trop dur pour moi", a admis avec lucidité celle qui disputait son premier Grand Chelem.

Baladée sur la largeur du terrain par une Coco Gauff revigorée après un quart de finale peu convaincant, la Française a-t-elle pioché physiquement après 4h48 de combat sur les deux matchs précédents ? "Non, physiquement, je me sentais bien. Après, j’ai tout de suite couru, donc c’était de plus en plus dur au fil du match, mais physiquement je n’avais pas de souci particulier", a évacué Loïs Boisson.

Elle en a donc désormais fini avec ce Roland-Garros, où la France entière a découvert et scandé son nom. Un tourbillon d'émotions et de sollicitations qui n'a pas semblé atteindre la nouvelle n°1 française, jusqu'à sa dernière conférence de presse. "Je suis très déçue parce que je voulais aller plus loin que cette demi-finale. Je vais prendre le temps de digérer, mais ce ne sera vraiment pas très long parce c'est le tennis. On doit enchainer semaine après semaine, il ne vaut mieux pas avoir trop de temps pour digérer après une défaite", a-t-elle avancé avec pragmatisme. 

"Je n'ai jamais vécu une semaine aussi intense, que ce soit physiquement, émotionnellement. Donc c'est hyper important de prendre le temps de récupérer, pas par rapport à la défaite mais par rapport aux deux semaines que je viens de passer."

Loïs Boisson, après sa demi-finale perdue

en conférence de presse

Avec un bond de près de 300 places au classement WTA (elle sera 65e mondiale lundi), Loïs Boisson devra forcément appréhender un regard différent de ses adversaires, qui affronteront désormais une demi-finaliste en Grand Chelem. Mais aussi un calendrier bouleversé, avec une possible invitation à Wimbledon, pour lequel elle n'avait pas passé le cut, décidé avant Roland-Garros. "Forcément, mon programme va changer, ce ne sera pas celui qui est prévu au départ au vu du classement. Je pense que si je suis là aujourd'hui, c'est parce que ça marche bien. Je ne vois pas pourquoi je changerais beaucoup de choses", a appuyé la cinquième Française demi-finaliste à Paris depuis l'ère Open, débutée en 1968.

Si on y ajoute des gains en carrière qui ont flambé et une notoriété galopante, la Française va aussi devoir s'adapter à un nouveau monde malgré tout. Mais pas de quoi perturber l'écosystème Boisson. "Quand on rentre dans les 100 meilleures, quand on gagne plus de matchs, forcément les gens s'intéressent un peu plus. C'est la suite logique. Je n'ai pas de pression par rapport à ça, je suis très bien entourée. La semaine a été très positive pour moi, je ne vais pas dire le contraire. Au final, je suis super heureuse de ce qui se passe. Dans tous les cas, je vais garder les pieds sur terre et tout se passera bien", conclut-elle.