DIRECT. Réforme des retraites : la question de la suspension du texte au cœur du Conseil des ministres

La suspension de la réforme des retraites sera ajoutée au projet de budget de la Sécurité sociale par "lettre rectificative", mercredi 22 octobre, en Conseil des ministres. "Le débat doit avoir lieu ici même à l'Assemblée nationale, soit par un amendement au projet de loi de financement de la Sécurité sociale, mais je comprends qu'un doute s'empare de ces bancs. (...) Aussi, le Conseil d'Etat a été saisi cette nuit d'une lettre rectificative et un Conseil des ministres aura lieu jeudi matin pour l'adopter", a déclaré le Premier ministre, Sébastien Lecornu, devant l'Assemblée nationale. Il a également confirmé que la suspension concernerait la mesure sur l'âge légal de départ et l'augmentation du nombre de trimestres de cotisation. Suivez notre direct.

Imbroglio sémantique entre Macron et Lecornu. Le Premier ministre "a fait un choix pour apaiser le débat actuel" sur le projet de budget 2026 et la potentielle censure du gouvernement, a lancé mardi le chef de l'Etat depuis la Slovénie, où il effectuait une visite bilatérale. Mais cela ne signifie "ni l'abrogation ni la suspension" de la réforme de 2023, seulement un "décalage d'une échéance, (...) à savoir le relèvement progressif de l'âge légal de départ", a-t-il ajouté, semblant tenir une position différente de celle exprimée par le Premier ministre.

"Pas d'entourloupe", promet la porte-parole du gouvernement. "L'engagement, il est extrêmement clair : les effets de la réforme Borne sur l'âge et sur la durée de cotisation seront gelés jusqu'à la présidentielle et ils seront suspendus, notamment pour l'accélération de la réforme Touraine et donc pour la durée de cotisation. Il n'y a pas d'entourloupe", a assuré mercredi matin Maud Bregeon sur France 2 dans les "4V".

L'examen du budget se poursuit en commission à l'Assemblée. Le gouvernement a subi un nouveau revers mardi lors de l'examen de son projet de budget au sein de la commission des finances. Celle-ci a rejeté la suppression d'un avantage fiscal pour les retraités censée générer d'importantes économies. L'examen du texte en commission doit se poursuivre jusqu'à mercredi soir, avant une ouverture des débats en séance publique à partir de vendredi.