Budget 2026 : François Bayrou déjà menacé par la censure

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Les mesures annoncées par François Bayrou cet après-midi du mardi 15 juillet signent-elles la fin prochaine de son gouvernement ? Quelles parties sont prêtes à voter la censure ?

Pour le Rassemblement national, une ligne rouge a été franchie dans le projet de budget 2026. La suppression envisagée de deux jours fériés, Marine Le Pen menace : "Si François Bayrou ne revoit pas sa copie, nous le censurerons."

Pour Jean-Philippe Tanguy, député RN de la Somme, même son de cloche : "Le Premier ministre nous a exposé un plan où il disait qu'il fallait stopper la dette et en avant la production. Pour le moment, c'est surtout, de notre point de vue, que nous voulons stopper les impôts ; sinon, ce sera en avant la censure."

Du côté de la France insoumise, vives critiques contre ce qui est appelé une politique de malheur. Pour les insoumis, les très riches sont épargnés. Selon Jean-Luc Mélenchon, le débat est tranché.

À gauche comme à droite, un seul constat

Éric Coquerel, député de la France Insoumise de Seine-Saint-Denis, ajoute : "Il faut faire partir Bayrou. C'est pire que prévu. C'est un budget absolument terrible, qui est totalement inégal et qui, en gros, fait peser sur l'ensemble des Français l'équivalent des cadeaux fiscaux qui ont été accordés depuis 2017 aux plus riches."

Écologistes et communistes plaident aussi pour une motion de censure. Mais pour renverser le gouvernement, il faudra les voix du Parti socialiste. Ce soir, le PS réclame une ligne plus sociale, sans quoi il fera tomber le gouvernement.

Pour Philippe Brun, Député socialiste de l'Eure, le constat est le même : "Pour nous, en tout cas, cela est clair : le compte n'y est pas et le budget qui est présenté n'est pas votable dans ces conditions à l'Assemblée nationale."

Le budget sera débattu à partir d'octobre prochain. D'ici là, le gouvernement tentera de trouver une voie de passage pour le faire accepter. Mais François Bayrou le sait, le chemin est très étroit.