Loi immigration: Marine Le Pen savoure son piège tendu à l’exécutif

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Le vice-président du Rassemblement national, Sébastien Chenu, et la présidente du groupe RN à l’Assemblée nationale, Marine Le Pen, mardi, à Paris. JULIEN DE ROSA/AFP

ANALYSE - Les «lignes rouges» posées par Marine Le Pen, et notamment tout article permettant la régularisation de travailleurs sans papier, sont devenues «évanescentes» face à la victoire politique que représente ce texte.

Un timing impeccable. Cette fois-ci, Marine Le Pen n’a pas fait durer le suspense pour annoncer la position du groupe Rassemblement national (RN), qu’elle préside, à propos du projet de loi Immigration, porté par le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin et par la première ministre, Élisabeth Borne. L’ancienne candidate nationaliste à la présidentielle a attendu - à peine - que la commission mixte paritaire (CMP) se termine de manière conclusive pour prendre la parole en salle des «quatre colonnes», où se rencontrent journalistes et députés.

Le sourire aux lèvres, encadrée des deux députés RN présents en CMP, Yoann Gilet et Edwige Diaz, Marine Le Pen a déclaré: «Nous allons voter ce texte tel qu’il ressort de la commission mixte paritaire». Le calme olympien de la députée RN du Pas-de-Calais se voulait en parfaite opposition au chaos qui frappe la majorité présidentielle depuis plusieurs jours. Mais ce n’est pas tout. Marine Le Pen veut clamer avant tout que ce texte est «victoire» politique…

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