Édouard Philippe arrive le visage fermé. Marine Le Pen aussi. Ce dimanche 12 novembre, un interdit moral va tomber. La double finaliste de la présidentielle s’apprête à mener ses troupes à la «grande marche» contre l’antisémitisme. Quelque 2,6 kilomètres des Invalides jusqu’au Sénat, avec l’ensemble de la classe politique - moins Jean-Luc Mélenchon -, pour achever la diabolisation qui frappe le parti nationaliste depuis quarante ans.
Le soir même, l’ex-premier ministre prend ses distances avec une partie du camp Macron. Élisabeth Borne et le porte-parole du gouvernement, Olivier Véran, ont jugé le Front devenu Rassemblement national (RN) indésirable? Lui appelle sur BFMTV à «prendre en compte» le «fait que le RN dise de façon explicite qu’il lutte contre l’antisémitisme». Quelques semaines plus tard, Marine Le Pen pense encore à ce «moment important». Les paroles d’Édouard Philippe ont marqué la patronne des députés RN.
La morale et la peur, ça ne marche plus
Édouard Philippe
À trois ans et demi de la présidentielle de 2027, les deux concurrents…