Plus que jamais, la France d’Emmanuel Macron vit au-dessus de ses moyens

DÉCRYPTAGE - De la nomination d’Élisabeth Borne à Matignon, le 16 mai 2022, à la dissolution de l’Assemblée le 9 juin dernier, les décisions politiques du président de la République ont semblé intervenir à contretemps et expliquent le blocage dans lequel il se trouve.

CONTRE-POINT - Après la rencontre de mardi à l’Élysée, il a fallu se rendre à l’évidence : le «socle commun» du nouveau premier ministre ne sera pas plus large que celui du premier ministre sortant. Encore faudrait-il qu’il ne soit pas plus étroit !

Privée de budget et de gouvernement, la France donne l’effet d’un bateau ivre, sans cap ni gouvernail.

DÉCRYPTAGE - Le chef de l’État n’a pas arrêté son choix, ce jeudi, à son retour de Pologne, où il a effectué une rapide visite pendant que ses troupes se perdaient en conjectures. Le nom du nouvel hôte de Matignon doit être annoncé ce vendredi matin.

FIGAROVOX/CHRONIQUE - Les imprécisions oratoires d’Emmanuel Macron et d’une partie de la classe politique participent d’une forme de populisme, qui se sert de l’ignorance du citoyen pour en faire un électeur, estime notre chroniqueuse.

TRIBUNE - La force du président a été d’avoir compris assez tôt que le système fondé sur l’opposition ritualisée entre la gauche et la droite allait entrer dans une crise fatale. Ce dernier a toutefois apporté une réponse provisoire à la crise.

ENTRETIEN - Après la récente censure du gouvernement, la nouvelle équipe au pouvoir devra vite fixer un cap afin de conjurer le double spectre de l’affaissement national et de la discorde civile, estime l’ancien député MoDem et ex-président de la commission des affaires étrangères de l’Assemblée nationale.

CHRONIQUE - Sans majorité à l’Assemblée nationale, aucun assainissement de la calamiteuse situation budgétaire du pays n’est possible. Il est donc temps de réfléchir à un changement de scrutin, voire de régime.

FIGAROVOX/TRIBUNE - Le rassemblement par Emmanuel Macron des différents partis politiques de l’«arc républicain» en vue de la constitution du nouveau gouvernement pourrait bien échouer à accoucher d’un budget, analyse l’ancien secrétaire général du Conseil constitutionnel.

CHRONIQUE - Paradoxe : la censure votée au nom de la rupture va accoucher d’un nouvel «en même temps» budgétaire, autrement dit d’un «quoi qu’il en coûte».