Une enquête interne ouverte aux Etats-Unis contre le ministre de la Défense qui a révélé par erreur des plans militaires à un journaliste sur l'application Signal
L'affaire avait secoué la Maison Blanche et révélé une possible faille de sécurité. Après qu'un journaliste du magazine américain The Atlantic a révélé avoir eu connaissance de frappes américaines à venir contre les rebelles houthis du Yémen, dans une boucle de discussions entre hauts responsables de l'administration Trump sur l'application Signal, à laquelle il avait été ajouté par erreur, la justice se saisit de l'affaire. Selon un mémo publié jeudi 3 avril, l'inspecteur général du ministère de la Défense va enquêter sur l'utilisation qu'a faite son chef, Pete Hegseth, de cette messagerie.
Selon ce texte, il est question d'évaluer "à quel point le ministre de la Défense et d'autres responsables du ministère ont respecté les politiques et les procédures concernant l'utilisation d'applications commerciales de messagerie à des fins officielles".
Dans le gouvernement américain, les inspecteurs généraux sont indépendants. Ils sont notamment chargés de détecter et d'empêcher les fraudes, les gaspillages et les abus commis par les fonctionnaires. Ils doivent aussi enquêter sur les violations des lois, des règlements et des normes éthiques commises par les employés.
Aucun responsable inquiété après le scandale
"Par ailleurs, nous examinerons le respect des exigences en matière de classification et de conservation des documents", poursuit le mémo de l'inspecteur général de la Défense, qui précise que l'enquête fait suite à une demande des deux principaux membres de la commission des Forces armées du Sénat, l'un républicain et l'autre de l'opposition démocrate.
Malgré la polémique, Donald Trump a défendu son équipe de sécurité, son gouvernement s'en prenant directement au journaliste de The Atlantic. Le président américain a même dénoncé une "chasse aux sorcières" face aux démocrates qui réclament la démission de Pete Hegseth. Aucun responsable américain ne sera limogé, avait aussi insisté le vice-président JD Vance.