EN DIRECT - Colère des agriculteurs: un convoi parti d’Agen est en route pour investir le marché de Rungis ce mardi

Le convoi parti d’Agen bloqué par les forces de l’ordre

Des agriculteurs partis hier d’Agen, qui ont fait une halte à Limoges pour la nuit, ont été bloqués dans leur route vers Paris par les forces de l’ordre. Une heure après leur départ de la préfecture de Haute-Vienne, les CRS se sont interposées au niveau de Bessines-sur-Gartemps, sur l’autoroute A20.

Après avoir démonté les barrières de l’A20, les agriculteurs ont finalement pu emprunter la nationale 20, parallèle, afin de continuer leur trajet, informe BFMTV.

Vers une «semaine de tous les dangers» sur le front social

Mobilisation des agriculteurs, des taxis, des professeurs... Une «semaine de tous les dangers» s’annonce. C'est en ces termes que le président de la puissante FNSEA, Arnaud Rousseau, a présenté dimanche la semaine qui s'ouvre. Si le patron du principal syndicat agricole parlait uniquement pour sa profession, en colère, entre autres, contre une rémunération insuffisante et le poids jugé excessif des normes environnementales, d'autres professions ont également prévu de se mobiliser cette semaine. Tour d'horizon.

Malgré les annonces de Gabriel Attal vendredi aux agriculteurs, ceux-ci continuent la lutte cette semaine, estimant que les mesures du premier ministre ne vont pas assez loin. Après s'être concentrée la semaine dernière en régions, la mobilisation atteint Paris cette semaine.

De leur côté, les taxis ont rejoint le mouvement de grogne des agriculteurs ce lundi. Ils pourraient eux aussi se mobiliser dans la durée, puisque quatre organisations nationales de la profession ont appelé à une journée de mobilisation «reconductible».

Mardi, c'est une grève qui touchera EDF : l'ensemble des salariés de l'énergéticien sont appelés à faire grève toute la journée, pour inciter la direction du groupe à revenir à la table des négociations sur la question des salaires.

Un convoi parti d’Agen est en route pour investir Rungis

Le convoi d'agriculteurs parti d’Agen, qui avait fait halte pour la nuit près de Limoges, a repris la route mardi matin, en direction du marché d'intérêt national (MIN) de Rungis, qu'ils comptent investir dans l'après-midi, à l'appel de la Coordination rurale (CR), a constaté un photographe de l'AFP. Peu après 5h15, plus de 200 tracteurs, de toutes tailles, sont partis sur l'A20 en direction de Paris. Ils prévoient de passer par Orléans avant d'arriver à Rungis «après 16 heures», selon le syndicat.

L'entrée du marché de Rungis est bloquée par des camions de gendarmes, le 29 janvier. EMMANUEL DUNAND / AFP

«Les convois arrivent de tous les côtés, c'est un truc de fou !», s'est exclamé le coprésident de la Coordination rurale José Perez, interrogé par l'AFP. «C'est vraiment très fort ce que l'on est en train de vivre. Les gens sont avec nous, on a pu constater tout au long du trajet que les Français aiment leurs agriculteurs», a-t-il dit.

Selon les autorités, les forces de l'ordre devront agir avec «modération» pour «sécuriser» les points de blocage annoncés autour de Paris et faire en sorte que le marché international de Rungis «puisse fonctionner».

De nouvelles annonces du gouvernement attendues ce mardi

De «nouvelles mesures seront prises dès demain» en faveur des agriculteurs, a assuré lundi la porte-parole du gouvernement Prisca Thevenot à l'issue du Conseil des ministres. Ces mesures seront probablement annoncées durant la déclaration de politique générale que prononcera Gabriel Attal ce mardi à l’Assemblée nationale. Le premier ministre a reçu hier les syndicats des agriculteurs, sans que ces derniers n’aient fait de commentaires à l’issue.

Gabriel Attal avait déjà annoncé, en urgence, des mesures vendredi dernier. Parmi elles, «dix mesures de simplification immédiate» et l'annulation de la hausse de la taxe du gazole non routier. Ces annonces n'avaient cependant pas suffi pour calmer la colère des agriculteurs. «Il faut aller plus loin», avait d'emblée conclu le président du premier syndicat agricole français (FNSEA) Arnaud Rousseau.

Les agriculteurs toujours disposés autour de Paris

Les agriculteurs entament mardi leur deuxième jour de blocage d'axes stratégiques autour de Paris, déterminés à montrer qu'ils peuvent tenir plusieurs jours si les «nouvelles mesures» dévoilées dans la journée par le gouvernement déçoivent encore.

Sur l'A1, l'A4, l'A6, l'A13.... des agriculteurs ont passé la nuit dans leur tracteur ou dans un semi-remorque au plancher recouvert de paille après avoir entamé lundi après-midi le blocage d'autoroutes à proximité de la capitale.

Des agriculteurs ont disposé leurs tracteurs sur l'autoroute A4 pour protester, à Jossigny, près de Paris, le 29 janvier. YVES HERMAN / REUTERS

Plus d'une semaine après le premier blocage d'axe routier en Occitanie, qui avait lancé le mouvement le 26 janvier, d'autres actions sont prévues un peu partout en France, sous des modalités diverses, mais toujours pour frapper les esprits.

Bienvenue dans ce direct

Bonjour et bienvenue à tous dans ce live consacré au mouvement de contestations des agriculteurs.

Cela fait désormais plus d'une semaine que les paysans bloquent de nombreuses autoroutes en France. Depuis hier, ils se sont déployés autour de Paris, sur les axes principaux, avec pour objectif : «assiéger Paris».

Les publications apparaîtront ici