À Gaza, la mort au bout de la file d’attente pour « l’aide humanitaire »

Reléguée dans l’ombre de la guerre contre l’Iran, la litanie quotidienne des morts à Gaza ne connaît pas de trêve. Peu à peu, « la faim gagne du terrain », a mis en garde le chef du bureau humanitaire de l’ONU pour la bande de Gaza, Jonathan Whittall, qui s’exprimait le 22 juin depuis Deir al-Balah, dans le sud du territoire.

Chaque jour, des Palestiniens affamés tentent d’obtenir les quelques colis d’aide humanitaire distribués par la désormais tristement célèbre Gaza Humanitarian Foundation (GHF, Fondation humanitaire pour Gaza), aux liens problématiques avec des sociétés américaines, elles-mêmes liées à Israël. « Ce à quoi nous assistons est un carnage. Le simple fait de vouloir survivre est devenu une condamnation à mort », a poursuivi le haut responsable onusien.

Dans la nuit de lundi à mardi, 25 personnes ont été tuées par des tirs israéliens lors d’un rassemblement à proximité d’un centre de distribution d’aide alimentaire dans le centre de la bande de Gaza. Selon le porte-parole de la défense civile du territoire, Mahmoud Bassal, « 25 morts et environ 150 blessés ont été transférés à l’hôpital (…) après que les forces d’occupation israéliennes ont pris pour cible des rassemblements de citoyens attendant de l’aide sur la route Salaheddine en tirant des balles et des obus de chars ». Le 18 juin, 60 Gazaouis avaient déjà été massacrés et des centaines d’autres blessés...