La garde nationale américaine, déployée à Washington, commence à porter des armes
La garde nationale américaine, mobilisée à Washington avec plus de 2 200 effectifs, a commencé à porter des armes dans la capitale des Etats-Unis dimanche 24 août, a annoncé l'armée américaine dans un communiqué. "A partir de la fin de soirée du 24 août 2025, les soldats du détachement spécial conjoint de Washington D.C (JTF-DC) ont commencé à porter leur arme de service", a précisé cette composante de l'armée. Ces réservistes ne sont autorisés à faire usage de la force qu'"en dernier recours et seulement en réponse à une menace imminente de mort ou de blessure corporelle grave", assure-t-elle.
Le président américain, Donald Trump, a affirmé que Washington était "envahie par les gangs" et que ces déploiements sont nécessaires pour la "nettoyer". En plus de ces militaires, des agents fédéraux du FBI, de la police de l'immigration ICE ou antidrogue DEA sont aussi déployés à Washington.
Les statistiques de la police de la capitale montre pourtant un recul de la criminalité violente entre 2023 et 2024, même si cette baisse est intervenue après une forte augmentation post-Covid. Donald Trump a accusé la maire de Washington, Muriel Bowser, d'avoir communiqué des chiffres "faux", menaçant d'une prise de contrôle totale de la ville par le pouvoir fédéral.
Donald Trump menace d'autres villes démocrates
La garde nationale avait déjà été mobilisée en juin à Los Angeles, lors d'importantes manifestations contre la politique migratoire du gouvernement fédéral. Le chef d'Etat populiste a menacé dimanche une grande ville de plus, Baltimore, capitale de l'Etat du Maryland dirigé par un démocrate, d'y dépêcher des "troupes" de ce corps de réserve de l'armée. Il menace également d'envoyer des forces de l'ordre fédérales à Chicago, puis à New York, troisième et première mégapoles américaines.
Les réservistes de la garde nationale dépendent de chaque Etat américain et ne peuvent être déployés qu'en cas d'urgence nationale, comme une catastrophe naturelle, à la demande de l'Etat fédéral et après le feu vert du gouverneur local. Ils ne sont pas censés intervenir contre la criminalité, des émeutes ou des manifestations.