Le calendrier se précise. Invité de BFMTV jeudi 3 juillet, le Premier ministre, François Bayrou, a déclaré qu'il présenterait son plan de redressement des finances publiques et ses orientations budgétaires le mardi 15 juillet. Le chef du gouvernement promet ainsi de tenir les "engagements" pris pour le budget de cette année, "en abandonnant des crédits en cours d'année" et "en fermant les robinets quand il le faut". Le plan qu'il compte proposer doit s'étirer sur "quatre ans", et vise à "revenir (...) à un certain équilibre des finances publiques".
"Il n'y a qu'une option, c'est affronter courageusement, sans se laisser détourner du but, la situation telle qu'elle est. Et de proposer un chemin sur plusieurs années. Je pense à quatre ans pour revenir, non pas à l'équilibre des finances publiques qu'on a abandonné depuis 1974, mais à un certain équilibre des finances publiques", a-t-il affirmé. La coupe dans les dépenses de l'Etat doit permettre d'atteindre "le point où la dette n'augmente plus". "On peut y arriver en 2029", a-t-il assuré.
Des efforts demandés "à tous les Français"
Mi-juin, François Bayrou avait prévenu que son plan d'économies allait "demander un effort à tous les Français", et qu'il serait "global" et hiérarchisé. Pour combler le lourd déficit du pays, le gouvernement entend économiser 40 milliards d'euros dans le projet de budget pour 2026. Le Premier ministre pourrait à cette occasion lancer un appel à propositions pour certaines de ces économies.
La ministre des Comptes publics, Amélie de Montchalin, s'est dite mercredi favorable à "une pause" sur certaines dépenses publiques, excluant par ailleurs une hausse d'impôts "indifférenciée", alors que des parlementaires défendent l'idée d'une "année blanche" budgétaire, qui consisterait à geler pour un an retraites, prestations sociales ou barème de l'impôt sur le revenu en ne les indexant pas sur l'inflation.