Les enquêteurs chargés des investigations sur l'assassinat de Mehdi Kessaci examinent l'hypothèse d'un acte réalisé par le "haut du spectre de la criminalité organisée", assure sur franceinfo mercredi 19 novembre Laure Beccuau, procureure de la République de Paris. "On a estimé que ceux qui étaient capables de ce type d'agissements scandaleux faisaient partie du haut du spectre de la criminalité organisée", assure-t-elle.
Mohamed Mehdi Kessaci, 20 ans, a été tué jeudi dernier à Marseille. Son frère, Amine Kessaci, militant écologiste et engagé contre le trafic de drogue, avait été placé sous protection policière ces dernières semaines.
"La victime n'a pas été ciblée parce que c'était quelqu'un qui participait à du trafic de stupéfiant, ça n'a pas été non plus une victime collatérale", assure Laure Beccuau. Les enquêteurs se penchent donc sur l'hypothèse de son environnement, "son frère qui est connu au sein de la ville de Marseille pour être un opposant".
"Dans le contexte d'analyse de ce qui serait le mobile des faits, nous avons jugé nécessaire que la Juridiction nationale de lutte contre le crime organisé prenne en compte ces investigations." Laure Beccuau propose de recevoir "dès qu'ils le souhaitent" la famille de Mehdi Kessaci "pour leur expliquer quels vont être nos engagements".