Au sommet OCS, la Chine fédère le Sud global pour contrer Donald Trump

Elle peut en irriter certains, mais l’histoire ne peut être effacée. Des dirigeants et médias occidentaux ou japonais réduisent ce mercredi 3 septembre à une simple « parade militaire » réunissant des « infréquentables ».

Mais si Xi Jinping accueille de nombreux chefs d’État – entre autres, Vladimir Poutine et Kim Jong-un, avec son train blindé – à Pékin, c’est pour célébrer les 80 ans de la « guerre de résistance du peuple chinois contre l’agression japonaise et de la guerre mondiale antifasciste », achevée en septembre 1945.

L’OCS, une alternative politique an Nord global

Et en profiter pour « établir fermement une perspective historique juste » plutôt qu’une histoire trop occidentalisée, plaide le ministère des Affaires étrangères. Car le front de l’Est n’a pas été moins sanglant, avec au moins 20 millions de morts chinois sous occupation impériale japonaise. Tokyo massacra, viola et tortura les habitants de Chine, mais aussi de Corée, et combattit l’URSS, qui faisait face à l’expansionnisme nazi en Europe, au prix de quelque 27 millions de victimes.

Ces pays partagent le même passé, et la même volonté de bâtir une alternative politique au Nord global. C’était particulièrement visible le week-end dernier dans les rues de Tianjin, l’une des plus grandes villes portuaires du globe, puisque porte d’entrée sur Pékin et ses 21 millions...