2 septembre 1945 : la capitulation du Japon signe la véritable fin de la Seconde Guerre mondiale
En 1944-1945, les Japonais subissent défaite sur défaite dans le sud-ouest du Pacifique. Dans la première moitié de 1945, les Alliés s’emparent des îles d’Iwo Jima et d’Okinawa, au sud de l’archipel. En outre, après la défaite de l’Allemagne nazie, l’URSS peut redéployer ses armées de l’Europe vers l’Asie. Le 5 avril 1945, l’URSS publie un préavis de douze mois annonçant qu’elle ne renouvellera pas le pacte de neutralité nippo-soviétique, signé en 1941, et qui était valable cinq ans.
En effet, les grandes puissances alliées sont convenues secrètement, lors de la conférence de Téhéran, en novembre-décembre 1943, que l’URSS entrerait en guerre contre le Japon une fois l’Allemagne nazie vaincue. À la conférence de Yalta, en février 1945, les États-Unis accordent d’importantes concessions aux Soviétiques en échange de la promesse que ceux-ci déclareraient la guerre au Japon dans les trois mois suivant la capitulation de l’Allemagne. L’annonce du préavis provoque une grande inquiétude chez les Japonais.
Du « projet Manhattan » à l’explosion des deux premières bombes
Aux États-Unis, le « projet Manhattan », sous la direction scientifique de Robert Oppenheimer, se concrétise, avec l’explosion Trinity, expérimentation de la première bombe atomique sur le champ de tir d’Alamogordo au Nouveau-Mexique, le 16 juillet 1945. Dès lors, le gouvernement américain établit une liste de 18 villes japonaises, potentielles cibles de la nouvelle bombe A. En tête de liste se trouvent Kyoto, Hiroshima, Yokohama, Kokura. In extremis, le secrétaire...