"Nous appelons toujours à la dissolution car ce budget ne va ressembler à rien", martèle le vice-président du Rassemblement national Sébastien Chenu, invité de Questions politiques dimanche 2 novembre sur France Inter et franceinfo TV. Pour lui, le budget débattu en ce moment par les parlementaires est "un budget de bric et de broc, sans aucune cohérence, qui ne s'attaque pas aux dépenses toxiques de l'État". Il regrette un budget qui "vise à faire les poches des Français, sans aucune réforme en profondeur".
"Si c'est pour faire une politique fiscale qui soit antipauvres, il n'y aura pas de chemin avec nous", prévient Sébastien Chenu, qui voit en la dissolution un moyen de tendre vers plus de cohérence. En cas de dissolution, le député RN nordiste est convaincu que son parti peut avoir une majorité absolue "avec nos alliés et Eric Ciotti". S'il manque des voix, le vice-président de l'Assemblée nationale se dit prêt à "aller convaincre des députés MoDem, Liot, Républicains ou autres qui pourraient partager un socle de gouvernement".
Main tendue aux LR
Alors que Marine Le Pen martèle ne pas être favorable à "l'union des droites", le vice-président de son parti ouvre en effet la porte aux LR : "Les premiers qui peuvent travailler avec nous, probablement les plus proches, ça reste les Républicains. Mais on peut aller très très loin", assure Sébastien Chenu. Il ajoute : "Notre offre politique s'adresse à tout le monde, pas uniquement à la droite. Ce serait ridicule. Il y a des patriotes dans tous les camps".