Guerre dans la bande de Gaza : l'offensive israélienne est "extrêmement dangereuse" pour les otages, met en garde le Hamas

Après la reprise de l'offensive de l'armée israélienne dans la bande de Gaza, le Hamas fait pression sur le gouvernement de Benyamin Nétanyahou. Dans un communiqué transmis vendredi 4 avril, l'organisation au pouvoir dans la bande de Gaza assure que ces nouvelles opérations militaires créent une situation "extrêmement dangereuse" pour les otages israéliens, détenus dans l'enclave palestinienne par le groupe islamiste depuis les attaques terroristes du 7 octobre 2023. "La moitié des prisonniers ennemis vivants se trouve dans des zones que l'armée d'occupation a demandé d'évacuer ces derniers jours", assure dans ce communiqué le porte-parole de la branche militaire du mouvement palestinien, les Brigades Ezzedine al-Qassam.

"Nous avons décidé de ne pas transférer ces prisonniers hors de ces zones et de les maintenir sous des mesures de sécurité renforcées", poursuit-il, appelant le gouvernement de l'Etat hébreu à "négocier immédiatement leur évacuation ou leur libération".

"Nous augmentons la pression pas à pas, afin qu'ils nous rendent nos otages"

Contre l'avis de la plupart des familles et proches d'otages et d'une part importante de la population israélienne, le Premier ministre israélien et son gouvernement soutiennent qu'une pression militaire accrue forcera le Hamas à libérer les otages, morts ou vivants, encore captifs dans la bande de Gaza. Sur les 251 personnes enlevées le 7 octobre 2023, 58 sont toujours retenues à Gaza, dont 34 sont mortes, selon l'armée israélienne. "Nous morcelons la bande de Gaza et nous augmentons la pression pas à pas, afin qu'ils nous rendent nos otages", a déclaré Benyamin Nétanyahou, le 2 avril, dans une vidéo diffusée par son bureau et dans laquelle il présente la stratégie derrière cette nouvelle offensive militaire : "Tant qu'ils ne nous rendent pas nos otages, la pression augmentera jusqu'à ce qu'ils le fassent", a-t-il ajouté.

Pendant deux mois, une trêve fragile entre le Hamas et Israël a permis le retour de 33 otages israéliens, dont huit d'entre eux morts en captivité, en échange de la libération de quelque 1 800 Palestiniens détenus dans des prisons israéliennes. Mais après plusieurs semaines de tractations infructueuses sur la façon de la prolonger cette trêve, Israël a repris ses bombardements aériens le 18 mars, suivis d'opérations terrestres dans le territoire.

Selon la Défense civile dans la bande de Gaza, au moins 30 Palestiniens ont été tués dans les opérations israéliennes depuis l'aube, tandis que le ministère de la Santé du Hamas fait état d'au moins 1 249 Palestiniens tués depuis la rupture de la trêve.