Guerre à Gaza : il n'y a "pas d'alternative" à la solution à deux Etats, israélien et palestinien, insiste la France à l'ONU

Il n'y a pas d'alternative à la solution à deux Etats, israélien et palestinien, pour parvenir à la paix au Proche-Orient, ont plaidé, lundi 28 juillet, la France et nombre d'autres Etats lors d'une conférence internationale à l'ONU. "Seule une solution politique à deux Etats permet de répondre aux aspirations légitimes des Israéliens et des Palestiniens à vivre en paix et en sécurité. Il n'existe pas d'alternative", a déclaré le ministre des Affaires étrangères français, Jean-Noël Barrot. "Après 22 mois de tentatives infructueuses, il est illusoire d'espérer un cessez-le-feu pérenne sans dessiner une vision commune de l'après-guerre à Gaza, sans tracer un horizon politique et une alternative à l'état de guerre permanent", a-t-il insisté.

Après l'annonce d'Emmanuel Macron qu'il reconnaîtrait l'Etat palestinien formellement en septembre, la conférence convoquée par l'Assemblée générale des Nations unies, et coprésidée par Paris et Ryad, espère enclencher une dynamique en la matière. D'autres "pays occidentaux" vont exprimer leur intention de reconnaître l'Etat palestinien lors de la conférence qui se termine mercredi, a assuré Jean-Noël Barrot, sans les identifier.

La conférence boycottée par Israël et les Etats-Unis

Le Premier ministre palestinien, Mohammad Mustafa, a de son côté affirmé à la tribune de l'Assemblée générale que l'Autorité Palestinienne était prête à assumer la responsabilité sur Gaza. "Le Hamas doit rendre son contrôle sur la bande de Gaza et remettre ses armes à l'Autorité palestinienne", a-t-il plaidé. Le ministre des Affaires étrangères saoudien, le prince Fayçal ben Farhane, a lui répété que "la normalisation avec Israël ne peut passer que par l'établissement d'un Etat palestinien".

Cette conférence a toutefois été critiquée avec virulence par les Etats-Unis. Le Département d'Etat a dénoncé, lundi, une initiative "improductive et inopportune", qui s'apparente à un "coup de publicité" au milieu "d'efforts diplomatiques délicats visant à mettre fin au conflit". De son côté, Israël a accusé la conférence de "renforcer une illusion".