Plus de 30 % des étudiants sautent 4 repas par semaine : ce qu’il faut retenir du baromètre de la précarité étudiante de la Fage

Il y va de la précarité étudiante comme des enfants qui dorment à la rue. D’abord intolérables et choquantes, ces réalités finissent par faire partie d’un quotidien duquel on s’accommode. C’est pour lutter contre cette banalisation, et le manque d’action qu’elle entraîne de la part du gouvernement, que la Fédération des associations générales étudiantes (Fage) tire une nouvelle fois la sonnette d’alarme.

Ce 19 février, elle publie son baromètre de la précarité étudiante, réalisé à partir de l’analyse de la situation d’un peu moins de 1 000 élèves fréquentant une de ses 43 épiceries sociales. « Les principaux chiffres de cette étude sont plus ou moins les mêmes que ceux du baromètre que nous avons publié en 2023. Mais le fait que ça stagne n’est pas du tout satisfaisant. C’est juste le signe qu’on a beaucoup normalisé la pauvreté ces dernières années », fustige Maëlle Nizan, présidente de l’organisation.

Premier constat, parce que tous les prix ont augmenté en raison de l’inflation, les étudiants qui fréquentent les systèmes d’aide de la Fage doivent rogner sur un certain nombre de postes de dépenses, à commencer par l’alimentation. Ils sont ainsi 65 % à sauter au moins un repas par semaine, et 30,2 % à en rater au moins quatre, pour des raisons financières à 90 %.

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