Environnement : 21,1 milliards font défaut pour que la France tienne ses objectifs, selon la Commission européenne

La facture de l’inaction environnementale est salée en Europe : 180 milliards d’euros annuels en tenant compte de toutes ses conséquences, selon un rapport de la Commission européenne, publié lundi et dévoilé par le Parisien et le Monde. Pour atteindre les objectifs qu’il s’est lui-même fixés, le Continent devrait mettre sur la table les 122 milliards d’euros qui manquent à l’appel en matière de lutte contre la pollution de l’air, de l’eau ou pour préserver la biodiversité.

Et la France ne fait pas vraiment partie des meilleurs élèves. Selon les estimations de la Commission, rapportés par le Monde, sur les 63,8 milliards d’euros par an nécessaires au respect des objectifs fixés par la législation européenne, seuls 42,7 milliards d’euros sont investis. Soit un trou 21,1 milliards.

« La France pas à la hauteur de ses ambitions »… affichées

Alors que le « socle commun » au pouvoir multiplie les mesures régressives, parmi les domaines ciblés par la commission seraient manquant 8 milliards pour la lutte contre la pollution de l’air, ou encore 5,5 milliards pour la préservation de la biodiversité. « Les mesures effectivement prises par la France ne sont pas à la hauteur de ses ambitions », relève Bruxelles. Pire, « les pratiques agricoles intensives et l’artificialisation des terres exercent une pression sur les terres » alors que « la protection de la biodiversité et du capital naturel reste particulièrement préoccupante », note le rapport qui rappelle qu’« il est nécessaire de réduire la pollution due aux pesticides et aux nutriments libérés par l’agriculture intensive ».

C’est bien l’inverse que s’apprête à valider le parlement alors qu’une Commission mixte paritaire s’est mise d’accord sur la proposition de loi Duplomb qui prévoit de hausser les seuils pour les élevages intensifs, de faciliter l’usage des mégabassines ou encore de réintroduire des néonicotinoïdes dangereux pour la santé. Le texte est examiné ce mardi 8 juillet à l’Assemblée nationale. Mais malgré les alertes, les droites sont prêtes à tout pour la voir adoptée.

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