Guerre en Ukraine : Volodymyr Zelensky accuse la Russie d'avoir endommagé l'arche de la centrale nucléaire de Tchernobyl
L'incident intervient en pleine effervescence diplomatique autour de la guerre en Ukraine. Volodymyr Zelensky a accusé sur le réseau social X, vendredi 14 février, la Russie d'avoir endommagé avec un drone explosif l'arche de la centrale nucléaire de Tchernobyl. La structure métallique touchée, inaugurée en 2019, recouvre le réacteur qui a explosé en avril 1986 et protège un premier sarcophage construit par les Soviétiques et les débris radioactifs qui s'y trouvent.
Selon l'Agence internationale pour l'énergie atomique (AIEA), l'explosion a eu lieu vers 1h50 du matin. Elle a confirmé sur X que son équipe sur place avait entendu "une explosion provenant de l'arche de confinement" et avoir été informée qu'il s'agissait d'un drone.
"Le niveau des radiations n'a pas augmenté"
Indiquant qu'un incendie avait été "éteint" et que "le niveau de radiations n'[avait] pas augmenté", Volodymyr Zelensky a diffusé des images du site sur X, notamment une vidéo de l'explosion et de l'incendie. Sur une des photos, on distingue un trou dans la grande structure métallique et des traces de suie. Des images prises dans les combles de la structure montrent des tôles déchirées et des équipements endommagés.
Le Kremlin a rétorqué, vendredi, que ses forces ne lançaient pas d'attaques contre des installations nucléaires en Ukraine. "Je ne dispose pas d'informations précises. Ce que je sais, c'est qu'il ne peut être question de frappe contre telle ou telle infrastructure nucléaire (…) Les militaires russes ne font pas ça", a affirmé le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov.
Les autorités ukrainiennes ont annoncé qu'elles allaient informer les Etats-Unis des détails de cette attaque lors d'une rencontre à la Conférence sur la sécurité de Munich, en Allemagne, vendredi. Volodymyr Zelensky doit y rencontrer le vice-président américain, J.D. Vance, alors que Donald Trump a rompu le statu quo et l'isolement par l'Occident de Vladimir Poutine en l'appelant mercredi et en proclamant le début de négociations de paix.