Ligue des champions : du "50-50" et un peu d'intox, le PSG joue la carte de la confiance avant le huitième de finale retour à Liverpool

"Oui, c'est le match le plus important de la saison du PSG". Khvicha Kvaratskhelia a confirmé l'évidence à la veille du huitième de finale retour de Ligue des champions contre Liverpool. Le Paris Saint-Germain a un but de retard avant de fouler la pelouse d'Anfield, mardi 11 mars, pour tenter de poursuivre son aventure européenne. Si l'organisme de statistiques Opta ne lui donne que 25% de chances qualification [lien en anglais], le défaitisme n'était présent dans aucune bouche en conférence de presse de veille de match.

"Les chances, c'est du 50-50. Dominer Liverpool comme on l'a fait au match aller, ce n'est pas facile. On a juste à se concentrer, être confiants et montrer [à l'adversaire] qu'on est là pour gagner", a tranché la recrue géorgienne, du genre direct. Comme à son habitude, Luis Enrique n'a pas non plus montré le moindre signe de panique. L'Espagnol a concédé que, même s'il avait déjà mené ses équipes à de grandes remontées en Ligue des champions, il aurait préféré avoir de l'avance plutôt qu'un but de retard.

"Je dis très peu souvent la vérité" 

"Il n'y a aucun changement dans notre approche du match. Le score n'a rien changé à cela. Je suis toujours optimiste dans ce que peut faire mon équipe", a-t-il appuyé. "Nous l'avons déjà fait", rappelait-il à chaud après le match aller, faisant référence au déplacement victorieux à Barcelone un an plus tôt (4-1 après la défaite 2-3 au Parc des Princes à l'aller). La physionomie est la même, mardi, même si l'adversité proposée par ce Liverpool est autrement plus redoutable que celle du Barça en reconstruction du printemps 2024.

Comme d'habitude, le technicien ibérique n'a pas donné beaucoup d'indices sur son plan : "Il sera important de contrôler les phases importantes du jeu, attaquer et défendre ensemble, avoir la possession (...). Ce que je vise c'est l'absence de calcul, vouloir gagner et être meilleur que l'adversaire dès le début du match". Toute tentative pour obtenir une information sur sa composition de départ est vaine. On pourrait se dire que le fait d'amener Khvicha Kvaratskhelia est un indice de sa future titularisation, mais l'an dernier, Gonçalo Ramos s'était installé au pupitre à la veille de la demi-finale retour à Dortmund, et le Portugais n'avait pas joué la moindre minute.

"Je ne pense pas qu'Arne Slot ait de doutes sur l'équipe que je vais aligner", a-t-il évacué, tout en admettant dans la phrase suivante qu'il ne dit que "très peu souvent la vérité" sur l'identité des joueurs qui débuteront. Reconduira-t-il l'équipe du match aller, peu efficace mais impressionnante dans sa capacité à étouffer Liverpool ? Tentera-t-il quelques ajustements, au risque de perdre l'extrême maîtrise, en incorporant un joueur très en forme comme Désiré Doué ?

Tous ses joueurs sont disponibles, tous ont goûté à la pelouse d'Anfield pour l'entraînement de veille de match, ce qui lui laisse une myriade d'options pour renverser Liverpool dans son antre, ce que seuls Marseille en 2007 (0-1) et Lyon en 2009 (1-2) ont réussi dans l'histoire des clubs français.