Ligue des champions : retombé dans ses travers, le PSG bouscule Liverpool mais se fait surprendre en huitièmes de finale aller
La dynamique de l'hiver avait donné l'impression que le PSG avait enfin réglé ses problèmes d'efficacité en Ligue des champions. Il n'en est rien. L'équipe de Luis Enrique a beau avoir donné une leçon de football à Liverpool, l'une des meilleures équipes au monde actuellement, elle n'en aura tiré aucun fruit, mercredi 5 mars, s'inclinant (0-1) au Parc des Princes en huitièmes de finale aller de Ligue des champions.
Après avoir buté sur la cage d'Alisson pendant 86 minutes, le club parisien s'est fait surprendre sur le deuxième tir de la soirée des Reds, au terme d’une phase de jeu anodine. Sur un long dégagement de son gardien, Darwin Nunez a joui d’un brin de réussite pour contrôler et décaler un autre entrant, Harvey Elliott, dans un fauteuil (car lâché par Nuno Mendes) pour enrouler le ballon et ajuster Gianluigi Donnarumma (87e).
27 tirs à deux, 71% de possession
Un vrai braquage à l’anglaise, qui n’est pas la première défaite complètement contre le cours du jeu subie par le Paris Saint-Germain dans cette campagne de Ligue des champions. Des réminiscences douloureuses du revers face à l’Atlético de Madrid (1-2) il y a quatre mois, sur cette même pelouse, ont resurgi au coup de sifflet final. Paris avait pourtant tout bon dans son approche du match. Liverpool n’a mis le pied sur le cuir que 29% du temps et ne s’est procuré que deux tirs, contre 27 pour les Parisiens.
Dans le lot, il faut compter bon nombre de tentatives lointaines peu inspirées au cœur de la deuxième période, mais ce sont surtout les neuf arrêts décisifs d’Alisson qui ont marqué la rencontre. Sa compilation de sauvetage comprend un face-à-face gagné face à Ousmane Dembélé (31e), un arrêt réflexe dans l’angle fermé face à Khvicha Kvaratskhelia et une vigilance extrême aux ballons plongeants (Doué 80e, Dembélé 84e). Le Brésilien a été l’un des deux bourreaux de ce PSG pourtant très séduisant dans sa production, l’autre étant l’assistance vidéo à l’arbitrage.
En première période, elle a jeté le froid sur un Parc des Princes qui venait de s’embraser, croyant tenir l’ouverture du score sur une jolie frappe enroulée de Kvaratskhelia (20e) : hors-jeu du talon. Cinq minutes plus tard, elle est intervenue pour étudier un potentiel carton rouge (voire un pénalty) pour le défenseur de Liverpool Ibrahima Konaté, mais n’a encore une fois pas tranché en faveur des Parisiens.
Les joueurs de Luis Enrique n'ont pas baissé la tête, et n'ont pas cédé à la frustration quand Liverpool a joué la montre sur six mètres et sur les touches, mais le ballon n'a pas souhaiter faire trembler les filets et Paris est en position très inconfortable à une semaine du match retour sur un terrain bien plus hostile, à Anfield.