Dissuasion nucléaire française fragilisée : "Il n'y a plus de risques de souveraineté liés aux difficultés de Vencorex", assure le ministre de l'Industrie
"Il n'y a plus de risques de souveraineté liés aux difficultés de Vencorex", a affirmé mercredi 9 avril sur franceinfo Marc Ferracci, ministre chargé de l’Industrie et de l’Énergie, alors que l’incertitude qui pèse sur l’usine chimique Vencorex, à Pont-de-Claix en Isère, menacée de liquidation, fragilise la dissuasion nucléaire française. Après la mise en redressement judiciaire de Vencorex, Arkema client de cette dernière, a réduit ses effectifs sur son site de Jarrie, en Isère. Depuis décembre, Arkema a cessé de fournir du chlore à ses clients, Framatome et Ariane, composant crucial pour la production du combustible des missiles M51 et pour le combustible utilisé dans les centrales électriques d'EDF. "Nous avons pris toutes les mesures pour que l'approvisionnement en chlore de ces entreprises soit sécurisé", insiste le ministre.
Le tribunal de commerce de Lyon va se pencher demain sur le sort l'usine chimique Vencorex. "L'État peut apporter un soutien financier s'il y a un modèle économique pour l'entreprise", a précisé Marc Ferracci. Deux salariés et un entrepreneur local ont fait une proposition de reprise en société coopérative. Un investisseur chinois est également sur les rangs. "S'il y a une offre portée par quel qu'acteur que ce soit, et notamment par les salariés, qui respecte le modèle économique de l'entreprise, eh bien, nous mettrons un euro d'argent public pour un euro d'argent privé", affirme le ministre. Il faut plus de 300 millions d'euros sur dix ans pour remettre à flot l'entreprise, selon le PDG de Vencorex France.