Au Groenland, Emmanuel Macron exprime la "solidarité européenne" face aux visées de Donald Trump
Un "témoignage concret de l'unité européenne". Emmanuel Macron a critiqué, dimanche 15 juin, la volonté de Donald Trump d'annexer le Groenland et exprimé la "solidarité européenne" pour ce territoire autonome danois lors de sa visite de l'île arctique. Le président français est le premier chef d'Etat étranger à mettre le pied sur ce territoire, grand comme quatre fois la France et couvert à 80% de glace, depuis les menaces d'annexion de Donald Trump.
Le président français est arrivé dans la matinée à Nuuk, où des dizaines de Groenlandais l'attendaient à sa descente d'avion en agitant un drapeau du Groenland. "Je viens (..) dire la solidarité de la France et de l'Union européenne pour la souveraineté et l'intégrité territoriale de ce territoire et pour relever les défis qui sont les siens qui sont ceux de la croissance économique, de l'urgence climatique, de l'éducation", a-t-il dit, en présence de la Première ministre danoise, Mette Frederiksen, et du chef du gouvernement groenlandais, Jens-Frederik Nielsen.
"Ce n'est pas ce qui se fait entre alliés"
Le président américain, invoquant des raisons de "sécurité internationale", ambitionne de mettre la main sur cette île, la plus grande du monde, riche en métaux rares, par tous les moyens, y compris militaires s'il le faut. Il a exprimé devant les journalistes son désaccord avec la volonté de Donald Trump de s'emparer du territoire autonome, estimant que "ce n'est pas ce qui se fait entre alliés". La Première ministre danoise s'est félicitée de ce "témoignage concret de l'unité européenne".
Un accueil qui tranche avec celui réservé au vice-président américain JD Vance le 28 mars. Ce dernier avait dû se cantonner à la base militaire américaine de Pituffik, sur la côte nord-ouest du Groenland, face au tollé suscité par sa venue. La population – 57 000 habitants –, majoritairement inuite, rejette toute perspective de devenir américaine. Le Danemark martèle aussi que le Groenland "n'est pas à vendre".