ArcelorMittal : "Le groupe doit respecter ses engagements et ses salariés", réagit Julien Gokel, député PS du Nord
"Il est essentiel que le groupe respecte ses engagements et ses salariés. ArcelorMittal a bénéficié d'aides publiques à hauteur de 298 millions d'euros en 2023, pour soutenir sa transition économique", réagit sur "ici Nord" (ex-France Bleu), le député socialiste de la 13e circonscription du Nord, Julien Gokel. L'entreprise sidérurgique envisage de supprimer 600 postes dans sept sites français. Les syndicats évoquent respectivement 177 licenciements à Dunkerque et cinq à Mardyck, dans le Nord.
"C'est une demi-surprise, affirme le député. Il y avait des indicateurs négatifs, mais la décision annoncée hier est d'autant plus brutale qu'elle touche deux de nos gros sites, qui sont stratégiques pour le groupe. On ne s'attendait pas forcément à ce que Dunkerque et Mardyck soient touchés." Julien Gokel estime que "c'est une décision brutale qui s'inscrit dans un contexte économique difficile", qui reste "incompréhensible pour Dunkerque qui est un pilier de notre industrie nationale et un symbole pour l'avenir de notre industrie décarbonée".
Face à ces annonces, plusieurs voix s'élèvent pour réclamer la nationalisation d'ArcelorMittal, dont la CGT de Sophie Binet ou encore le sénateur Horizons du Nord Franck Dhersin. "Ce n'est pas une situation qu'il faut exclure, il faut tout mettre sur la table, tout envisager", estime Julien Gokel. "Sur ce dossier, l'État a été passif. Il est vigilant, il y a de bonnes intentions verbales, mais l'État et l'Europe doivent poser des conditions claires. On ne doit pas donner d'argent public sans engagements. Il faut une renégociation immédiate de la feuille de route, avec des sanctions en cas de non-respect. Nous ne pouvons pas laisser notre industrie s'effondrer sous le coup d'une concurrence déloyale", assène le député socialiste.