Alors que la Confédération paysanne annonce qu'elle va durcir le mouvement au lendemain des nouvelles propositions de la ministre de l'Agriculture jugées "hors sol" sur l'épidémie de dermatose nodulaire, le président de la FNSEA Arnaud Rousseau menace à son tour mercredi 17 décembre sur France Inter de "mouvements beaucoup plus importants" en cas de signature des accords de libre-échange du Mercosur prévus en fin de semaine.
Si cet accord est signé, "on appellera nos réseaux à se mobiliser", prévient Arnaud Rousseau. "Chacun décidera là où il est" de la forme de cette mobilisation, par exemple, "aller contrôler dans les ports les importations de marchandises" et "faire en sorte d'alerter l'opinion publique".
Contre la dermatose, "tout ce qui ira vite aura du sens"
"Dans les semaines qui viennent, il faut que l'intégralité de ce cheptel soit vacciné et nous nous y employons", a déclaré la ministre de l'Agriculture, Annie Genevard. 750 000 bovins supplémentaires seront ciblés, a-t-elle précisé. "On est dans une course contre la montre et tout ce qui ira vite aura du sens", estime le président de la FNSEA Arnaud Rousseau. "Plus on ira vite pour vacciner les départements qui sont aujourd'hui concernés, mieux ce sera", souligne Arnaud Rousseau, qui précise avoir appelé tous les réseaux de la FNSEA "à se mobiliser pour vacciner le plus vite possible".
"Mais en attendant, la maladie continue à être présente et on a besoin absolument de la contrôler", relève-t-il, rappelant "qu'on a impérieusement besoin qu'il n'y ait pas de déplacements d'animaux qui soient contrevenants à la règle pour éviter de transporter la maladie".
Alors que la ministre a également appelé les vétérinaires à la retraite et les élèves en formation à se porter volontaire pour vacciner, Arnaud Rousseau "dénonce les menaces dont font l'objet" ces professionnels, qui doivent procéder à l'abattage des vaches. "Ce n'est pas acceptable", "on est à leurs côtés", assure-t-il.