Taxe Zucman : la gauche compte maintenir la pression sur le gouvernement alors que la proposition de loi est examinée jeudi au Sénat
Les sénateurs examinent jeudi 12 juin la taxe Zucman, qui vise à instaurer un impôt plancher pour les contribuables les plus fortunés. Objectif : que les 0,01% des ménages les plus riches, avec un patrimoine supérieur à 100 millions d'euros, payent au moins 2% de leur fortune en impôt. La proposition de loi défendue par les écologistes a été adoptée par l'Assemblée en février, mais cela s'annonce plus compliqué au Sénat, où le texte a déjà été retoqué en commission.
Les sénateurs favorables à la taxe Zucman font les comptes : la gauche et une poignée de centristes prêts à la voter, mais cela risque de ne pas suffire. "Même si ça ne passe pas, dédramatise une écologiste, c'est très utile pour faire de la pédagogie sur l'ampleur de l'injustice fiscale". Quoi qu'il arrive, la gauche maintiendra la pression et s'il le faut, jusqu'à la présidentielle. Elle pourra remettre la taxe Zucman à l'ordre du jour de l'Assemblée, revenir à la charge pendant le budget.
À l'heure où le gouvernement cherche 40 milliards d'euros, "pas facile de s'y opposer" admet un macroniste, tout en dénonçant "une taxe mal ficelée", qui provoquerait un "exil des grandes fortunes", selon le gouvernement. Mais un conseiller l'assure : "L'exécutif a bien en tête le sujet de la justice fiscale" et donne rendez-vous en juillet, quand François Bayrou abattra ses cartes pour le budget.