« Elle, elle n’a pas le temps d’écrire des livres », murmure-t-on rue de Grenelle. Catherine Vautrin n’aurait pas dit mieux… La ministre du Travail, de la Santé et des Solidarités n’est pas de ceux qui ont peur des mots. Au contraire. Mais elle trouve qu’ils n’ont que plus de poids lorsqu’ils ne sont pas noyés dans un flux permanent. « J’aime la parole rare, je pense que c’est une vertu », assume-t-elle. Si certains se sentent visés, ce ne sera pas pour lui déplaire. Si d’autres pensent que c’est une faiblesse, elle leur dira que « c’est à la fin d’un concert qu’on paie les musiciens ».
Les trois mois qu’elle vient de passer au ministère lui ont permis de se plonger dans la multitude de dossiers dont elle a désormais la charge : la santé des Français, la fin de vie, la dépendance… « Le travail de fond, c’est sa marque de fabrique », dit son entourage. Récemment, ce sont les questions d’emploi et de chômage qui sont remontées en haut de sa pile de dossiers. Croissance molle, créations…