Un juge ordonne l'incarcération du maire d'Istanbul, figure de l'opposition turque, accusé de "corruption"
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Un juge a ordonné, dimanche 23 mars, l'incarcération pour "corruption" du maire d'opposition d'Istanbul Ekrem Imamoglu, a annoncé un de ses avocats à l'AFP. Egalement poursuivi pour "terrorisme", le principal rival du président Recep Tayyip Erdogan avait été amené samedi soir, avec 90 de ses coaccusés, dans un tribunal protégé par un très important dispositif policier. L'édile, qui dénonce des accusations "immorales et sans fondement" à son encontre, y a été entendu à deux reprises dans la nuit.
Le Parti républicain du peuple (CHP, social-démocrate), principale force d'opposition auquel le maire d'Istanbul appartient, a dénoncé "un coup d'Etat politique". Pour le quatrième jour consécutif, des dizaines de milliers de personnes se sont rassemblées samedi devant l'hôtel de ville d'Istanbul, en soutien à Ekrem Imamoglu. L'accusation de "soutien à une organisation terroriste" contre cette figure du CHP fait redouter son remplacement par un administrateur nommé par l'Etat, à la tête de la plus grande ville du pays.
Ekrem Imamoglu, triomphalement réélu l'an passé, devait assister initialement dimanche à son investiture en tant que candidat de son parti pour la prochaine présidentielle, prévue en 2028. Le CHP a décidé de maintenir l'organisation de cette primaire, qui a démarré à 8 heures locales. Elle a appelé tous les Turcs, même non inscrits au parti, à y prendre part.