Investie par les LR à Paris pour les municipales, Rachida Dati lâche les législatives au profit de Michel Barnier
La ministre de la Culture, tout juste de retour dans son parti après une année de césure en Macronie, s’est sans surprise vue investie pour concourir à la mairie de Paris. Une source de joie pour Rachida Dati à qui la pugnacité ne fait jamais défaut, trop heureuse de la bataille qui s’annonce pour arracher la capitale aux socialistes, qui devraient être représentés en 2026 Emmanuel Grégoire, et prendre sa revanche sur une Anne Hidalgo qui lui a fait mordre la poussière en 2020. Les tensions entre les deux femmes ont de longue date assuré l’animation des conseils de Paris, puisque avant d’être nommée au gouvernement en 2024 Rachida Dati était maire du 7e arrondissement depuis 2008.
Et c’est justement sur ce morceau de la capitale que porte le deal passé avec son parti. Car jusque-là la ministre de la Culture n’en démordait pas : elle affronterait l’ex premier ministre Michel Barnier lors de l’élection législative partielle qui couvre les 5e, 6e et 7e arrondissements.
« Rachida Dati apportera son soutien à Michel Barnier pour l’élection législative partielle »
Pour éviter le bain de sang, le parti de droite a tranché et le sénateur Francis Szpiner voit lui échapper une candidature aux municipales. Puisqu’elle n’aura pas le 7e, elle aura Paris. Et « Rachida Dati apportera son soutien à Michel Barnier pour l’élection législative partielle dans la 2e circonscription de Paris » prévue les 21 et 28 septembre, écrit LR dans un communiqué.
Outre ce calendrier électoral, la ministre devra composer avec son agenda judiciaire. Soupçonnée d’avoir perçu 900 000 euros entre 2010 et 2012 pour des prestations de conseil à une filiale de l’alliance Renault-Nissan mais sans avoir réellement travaillé et alors qu’elle était députée européenne, elle a été renvoyée le 22 juillet en procès pour corruption et trafic d’influence. Une décision de laquelle elle a fait appel mais celui-ci n’étant pas suspensif, la date précise du procès devrait être fixée lors d’une première audience prévue le 29 septembre
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