Les affaires judiciaires de Rachida Dati, ministre de la Culture par la grâce d’Emmanuel Macron, sèment la pagaille dans l’exécutif. François Bayrou a été obligé de la recadrer après la violente diatribe que celle qui a été renvoyée mercredi en procès pour une affaire de corruption, a prononcée contre les magistrats. « Le respect de l’institution judiciaire est évidemment important. Je maintiens que ce respect est pour nous un devoir d’État », a tenu à rappeler jeudi le Premier ministre à l’occasion d’un déplacement.
Rachida Dati est accusée d’avoir reçu une rémunération de 900 000 pour des activités de conseil pour une filiale de Renault-Nissan, mais sans avoir réellement travaillé, en parallèle de ses activités de députée européenne.
« Vous lui poserez la question »
Pour autant, François Bayrou se refuse à aller plus loin dans la critique. Quand il lui a été demandé pourquoi elle siégeait toujours au Conseil des ministres, il a lâché un sibyllin « vous lui poserez la question ».
Comme si le Premier ministre, chahuté entre une Rachida Dati promise à un procès et un ministre de l’Intérieur, Bruno Retailleau qui ne cesse de critiquer le bilan macroniste, n’avait aucune autorité sur ses troupes à l’heure où il va tenter de faire passer, à l’automne, le pire budget d’austérité que la France ait connu ces dernières décennies.
En 2017, mis en cause dans l’affaire des assistants d’eurodéputés travaillant en fait pour le Modem, François Bayrou – qui a été relaxé depuis -, avait démissionné de son poste de ministre de la Justice, alors qu’il n’était « que » mis en examen.
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