Bateau pour Gaza intercepté : au moins sept militants n'ont pas accepté leur expulsion d'Israël dont l'eurodéputé Rima Hassan

Au moins sept des 12 militants pro-palestiniens du voilier humanitaire Madleen, arraisonné par Israël dans la nuit de dimanche à lundi alors qu'il tentait de rallier la bande de Gaza, n'ont pas accepté mardi 10 juin leur expulsion du territoire israélien, selon une source proche des avocats de 11 des 12 militants. Ils se trouvent actuellement à l'aéroport de Tel-Aviv en vue de leur rapatriement. Quatre des six Français sont concernés, dont l'eurodéputé franco-palestinienne Rima Hassan, d'après cette même source.

Toujours d'après cette source, la militante écologiste suédoise Greta Thunberg a en revanche accepté son extradition et quittera le sol israélien avec deux autres membres de l'équipage, dont le médecin français Baptiste André. Le voilier, avec à son bord des militants français, allemand, brésilien, turc, suédois, espagnol et néerlandais, était parti d'Italie le 1er juin pour "briser le blocus israélien" de Gaza.

Des manifestations de soutien en France lundi soir

Le bateau est arrivé dans la soirée de lundi dans le port d'Ashdod, dans le sud d'Israël, escorté par deux navires de la marine israélienne. Des images diffusées par l'organisation montrent les militants à bord du bateau portant des gilets de sauvetage orange, les mains en l'air au moment de l'interception. Certains remettent leur téléphone portable conformément aux instructions. Peu de temps avant, certains ont jeté leur appareil par-dessus bord. L'armée israélienne a indiqué que le bateau avait été "arraisonné" dans la nuit, sans préciser à quel endroit. 

La France a demandé "la protection" de ses ressortissants, au nombre de six, et qu'ils "puissent retrouver le sol français", a déclaré lundi le président Emmanuel Macron. Des dizaines de milliers de personnes se sont rassemblées lundi soir à travers la France, notamment place de la République à Paris, à l'appel de la gauche en soutien à ces militants.