Les forces de sécurité ont fort à faire avec les mineurs non accompagnés, ces «MNA» dont la part de délinquants est loin d’être négligeable. Pour la police, ils appellent une attention particulière. «Nombre d’entre eux sont en réalité des majeurs ; ils peuvent être hyperviolents ; beaucoup rackettent, squattent les gares et, de plus en plus, les abords des établissements scolaires ; certains agissant sous l’emprise de stupéfiants ou de médicaments et ceux-là n’ont rien à perdre, ayant généralement grandi dans des pays où la violence est banale.» Le tableau des mineurs délinquants étrangers brossé par Frédéric Lauze, le nouveau patron du Syndicat des commissaires de la police nationale (SCPN), est loin d’être teinté d’angélisme.
Les organisations représentatives de la «grande maison» sont unanimes pour dénoncer les «parcours d’obstacles» que représente la gestion de ce public bien particulier, et ce, dès l’interpellation. «Au-delà des faux mineurs, il y a aussi les tout jeunes, parfois des…