Près de neuf Français sur dix estiment que François a été un bon pape

Les douze années de pontificat du pape François ont marqué les Français de façon positive. Selon un sondage réalisé par Odoxa-Backbone Consulting pour Le Figaro, 86% des sondés estiment en effet que François a été « un bon pape ». Ce score très élevé est observé aussi bien chez les croyants que chez les non-croyants, à gauche comme à droite, chez les jeunes comme chez les retraités.

Rassembleur, tolérant, convaincant

Parmi les croyants des autres religions, huit sur dix ont une bonne opinion de François. Il est perçu comme quelqu’un qui de « simple » à 88%, de « proche des gens » à 87%, de « sympathique » à 84% et de « courageux » à 80%. « Rassembleur, tolérant, convaincant, charismatique, visionnaire », sont d’autres traits de son caractère qui recueillent également des majorités confortables parmi les sondés, entre 59% et 76%. Des scores en nette progression par rapport à la dernière enquête sur le même pape, en décembre 2024. Des niveaux records qui rejoignent ceux de décembre 2013, c’est-à-dire au tout début de son pontificat, alors qu’il suscitait un immense espoir.

Un événement important pour toutes les confessions

Le décès du Saint-Père n’a pas laissé les Français indifférents. Plus d’un sur deux (56%) considère que sa mort est « un événement important», un chiffre qui grimpe à 64% chez les plus de 65 ans, à 71% chez les catholiques et même à 96% chez les pratiquants plus ou moins réguliers. Moins attendu, cela affecte également les Français d’autres confessions. À une large majorité (62%) ils estiment que la disparition de François est « un événement important », dont 59% par exemple chez les Français de confession musulmane. En revanche, les non-croyants considèrent majoritairement que la mort du pape est « un non-événement». Un peu plus d’un tiers seulement (36%) estiment que c’est « important » .

La mise en berne approuvée

Politiquement, ce sont les sympathisants de droite modérée qui se sentent les plus concernés par la mort et la succession de François : 72% estiment ces événements importants, contre 55%,tout de même, parmi les sympathisants de gauche. Si l’hommage officiel de la République au souverain pontife suscite des contestations dans la classe politique, ce n’est pas le cas chez les Français. Les trois quarts d’entre eux (74%) approuvent la mise en berne des drapeaux le jour de ses obsèques. Même les non-croyants, traditionnellement plus critiques vis-à-vis des symboles religieux dans la sphère publique, saluent à 59% cette décision.

Les réseaux sociaux affectés

Concernant le successeur de François, 69% des Français se disent indifférents à son origine géographique, quand 24% expriment une préférence pour un pape européen.

Sur les réseaux sociaux français, la mort de François a également eu un écho considérable, avec 895 000 mentions sur cet événement, selon Véronique Reille-Soult, partenaire de Backbone-Consulting. Les internautes gardent l’image d’« un homme simple qui (les) comprenait ». Ils retiennent aussi ses engagements géopolitiques : « Il appelait le prêtre de Gaza tous les soirs à 20 heures pour s’enquérir de la situation. Qu’il repose en paix ! ».