«On a quand même des fadas» : Emmanuel Macron soutient Miss France 2024, victime de cyberharcèlement
Un invité exceptionnel. Le rendez-vous quotidien de France 5 se tenait, ce mercredi 20 décembre, dans la salle des fêtes de l’Élysée. Et cette délocalisation est intervenue pour une bonne raison : Anne-Elisabeth Lemoine a reçu Emmanuel Macron durant deux heures pour s’entretenir, entre autres, sur la loi immigration, la situation au Proche-Orient ou encore l’éducation nationale.
Comme d’usage dans l’émission, Lorrain Sénéchal a tenu sa rubrique «Cinq sur cinq». L’occasion pour lui de faire rebondir le président de la République à la récente élection, samedi 16 décembre, d’Eve Gilles , Miss France 2024 mais aussi et surtout au harcèlement dont elle est victime.
En effet, depuis son couronnement au rang de Miss France 2024, la jeune femme de 20 ans a fait face à une vague de haine sur les réseaux sociaux. Eve Gilles a revendiqué sa différence par, entre autres, une coupe de cheveux courte. Dès lors, son physique a été la cible de toutes les critiques.
«C’est l’horreur»
«C’est fou de penser que des gens peuvent avoir des discours de haine parce qu’on a les cheveux courts . On a quand même des fadas, pardon mais...», a réagi d’entrée Emmanuel Macron en réaction au chroniqueur, Lorrain Sénéchal, qui le questionnait au sujet de son point de vue sur la situation.
«C’est à un moment où elle est célébrée. Et elle est magnifique, elle vient en plus d’une très belle région qui m’est chère», a tenu à souligner l’homme originaire d’Amiens, le sourire aux lèvres. Et si le ton se veut léger sur le moment, le président de la République n’a pas traîné à reprendre son sérieux. «Il faut se mettre à la place de jeunes filles qui subissent ça et qui sont parfois dans la solitude de leur chambre ou de leur famille et donc le harcèlement sous toutes ses formes [...] c’est l’horreur, a-t-il déclaré avant d’ajouter : c’est la chasse en meute sur des détails qui vous rendent malheureux et qui finissent par vous faire douter de vous-même, vous enlève l’estime de soi et peuvent conduire au pire».
Le président de la République a ensuite tenu à rappeler que les victimes de harcèlement, quelles qu’elles soient, «ne sont pas seules». Mais aussi que «ceux qui les insultent ou les harcèlent, ce sont eux le problème et c’est à eux que l’on va continuer de s’attaquer, que l’on va renvoyer des écoles, que l’on veut faire sortir des réseaux sociaux».