"Je vais continuer à me battre pour obtenir mon diplôme" : à Gaza, des jeunes continuent d'étudier au milieu des ruines, malgré les bombardements

Continuer à étudier sous les bombes. Alors que le ministre de la Défense israélien a déclaré vendredi 5 septembre que "les portes de l’enfer se sont ouvertes" à Gaza en promettant d’intensifier les frappes, des jeunes de la ville de Gaza apprennent l’anglais au milieu des ruines, dans une petite école. Le rêve de Wafa est de quitter Gaza. "Je vais continuer à étudier, avoir mon bac et puis partir en Egypte pour apprendre la médecine, raconte-t-elle. Et peut-être un jour aller en France, car c'est l'un des pays du monde les plus avancés pour la médecine." 

Alors elle travaille, malgré les bombes et l’incessant bruit des drones. "Je viens ici pour apprendre l'anglais, les mathématiques et la physique, poursuit-elle. Mais je me concentre surtout sur l'anglais, parce que c'est la langue qu'on parle dans le monde. Malgré les mauvaises conditions de vie qui nous sont imposées, je vais continuer à me battre pour obtenir mon diplôme et faire des études. D'abord le bac et puis quitter Gaza."

Des élèves absents à cause des bombardements

C’est donc l’espoir d’un improbable ailleurs qui pousse les élèves, comme Wafa, à prendre des risques pour venir tous les matins à l’école. "Ça n'est pas facile pour les élèves parce qu'ils doivent traverser des zones dangereuses pour venir, déplore Wajdi Salem, l'un de ses professeurs. Tous ceux qui habitent au sud de la ville de Gaza, au-delà des collines, n'assistent pas à tous les cours.  Ils doivent faire face aux déplacements de force et aux bombardements."

Et dans cette petite école du quartier de Rimal, dans le centre de la ville de Gaza, à chaque fois qu’un élève est absent, tout le monde retient son souffle.