Le conseil de sécurité israélien se réunit jeudi 7 août pour réévaluer la stratégie de l’offensive à Gaza. Le Premier ministre Benyamin Nétanyahou envisage un déploiement plus important des troupes pour une occupation totale du territoire. Mais le chef d’Etat major de l’armée israélienne Eyal Zamir s’oppose à cette idée, évoquant la fatigue des soldats et le risque encouru pour les otages israéliens.
Michal Hadas, l’une des fondatrices d’une association de mères de soldats israéliens, l’association Ima Era, s’oppose à une poursuite de la guerre à Gaza. Michal a vu son fils de 24 ans, réserviste, être mobilisé à Gaza à plusieurs reprises. "Quand il est parti après le 7-Octobre, même si j’étais évidemment terrifiée, je me disais que c’était son devoir, raconte-t-elle. C’est ce qu’il devait faire. C’est toujours terrifiant, mais c’est pire maintenant qu’on ne croit plus que cette cause est juste."
Son association rassemble des milliers de mères, toutes inquiètes pour leurs enfants. "Ils sont épuisés, ils sont tués par erreur à cause de toutes sortes d’accidents liés à la fatigue, déplore-t-elle, et si vous ajoutez ça à l’idée que cette guerre est inutile et politique, c’est encore plus difficile." Aujourd’hui, elle réclame la fin de l’offensive à Gaza, mais n’a que peu d’espoir.
"Je ne pense pas qu'il y aura une fin à la guerre tant qu'elle servira des intérêts personnels d'hommes politiques."
Michal Hadas, fondatrice de l'association Ima Eraà franceinfo
Elle rejette bien sûr l'idée de l'extension des combats et l'occupation totale de la bande de Gaza. "Pour quoi faire ? Juste parce qu’une poignée d’extrémistes au gouvernement veulent maintenant envoyer nos troupes faire quelque chose que la majorité de la population en Israël refuse ?", s'interroge-t-elle. Michal Hadas promet davantage de manifestations pour le retour des otages et la fin de la guerre.