Marcel Pagnol, Jean Giono : deux génies de la Provence, deux frères ennemis

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Marcel Pagnol, Jean Giono : deux génies de la Provence, deux frères ennemis

Marcel, Jacqueline et leur fils, Frédéric, avec Giono, pendant le tournage des Lettres de mon moulin, en 1954. Walter CARONE/PARISMATCH/SCOOP.

GRAND RÉCIT - Enfants d'une même génération et d'une même région, les deux hommes accommodent la Provence chacun à sa manière. Et si Pagnol transposa quatre œuvres de Giono à l'écran ce ne fut pas sans heurts ni désaccords.

Cet article est tiré du Figaro Hors-Série « Pagnol » : retrouvez la vie et l'œuvre de ce provençal aux multiples talents, dramaturge, cinéaste, écrivain… Qui a enchanté le monde par son regard solaire.

«Pagnol» Le Figaro Hors-série

Marcel Pagnol et Jean Giono sont de parfaits contemporains, nés chacun en 1895, en Provence. Le premier à Aubagne, dans l'arrière-pays marseillais, « sous le Garlaban couronné de chèvres, au temps des derniers chevriers ». Le second à Manosque en Haute-Provence dont il affirme : « Ce n'est pas un pays plein de soleil, c'est un pays noir. » Si noir qu'il ajoute à propos du plateau de Valensole : « il y a des endroits (…) qui semblent destinés à abriter des drames presque shakespeariens ».

A la vision bucolique de l'un répond la vision tragique et symbolique de l'autre. Le ciel de Giono est une calamité. « Je n'aime pas le soleil », répète-t-il à l'envi. Alors que Pagnol, en dramaturge, puise son langage dans l'observation de la réalité des choses et des…

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