C'est une proposition qui a suscité un tollé. Le premier secrétaire du Parti socialiste, Olivier Faure, a appelé dimanche 14 septembre à afficher le drapeau palestinien sur les mairies le 22 septembre prochain, jour de la reconnaissance prévue par la France de l'Etat palestinien.
Le président Emmanuel Macron se rend à New York fin septembre pour participer à une conférence coprésidée par Paris et Ryad, au cours de laquelle il a promis d'annoncer la reconnaissance par la France de l'Etat palestinien.
"Ne pas importer le conflit du Proche-Orient"
Plusieurs représentants de la communauté juive se sont indignés de cette proposition. Le président du Consistoire central, Elie Korchia, a dénoncé lundi "un exemple flagrant de l'essentialisation des Juifs et de cette haine d'Israël qui se transforme sous nos yeux en de l'antisémitisme". "Qu'attendent les membres du parti socialiste pour dénoncer les saillies de leur premier secrétaire ?" s'est interrogé Ariel Goldmann, le président du Fonds social juif unifié (FSJU). Dimanche soir déjà, le président du Conseil représentatif des institutions juives de France (Crif), Yonathan Arfi, avait dénoncé une "surenchère démagogique et clientéliste".
"Je rappelle à M. Olivier Faure que la justice administrative a ordonné récemment, et à plusieurs reprises, le retrait de drapeaux palestiniens du fronton de mairies, au motif qu'ils portaient gravement atteinte au principe de neutralité des services publics", a de son côté écrit sur X le ministre de l'Intérieur, Bruno Retailleau. "Il y a suffisamment de sujets de division dans le pays pour ne pas importer le conflit du Proche-Orient."