Allemagne : le conservateur Friedrich Merz annonce une coalition gouvernementale avec les sociaux-démocrates
Un nouveau gouvernement pour l'Allemagne. Le conservateur Friedrich Merz a dévoilé, mercredi 9 avril, son accord de coalition avec les sociaux-démocrates. Le futur chancelier allemand a précisé vouloir que "le nouveau gouvernement puisse commencer son travail début mai". Un mois et demi après les élections législatives, les conservateurs du camp CDU/CSU s'apprêtent ainsi à prendre les rênes du pays dans une alliance avec le centre gauche du chancelier sortant Olaf Scholz, sévèrement battu dans les urnes.
La pression est grande pour la première puissance européenne qui fait face à une somme d'urgences rarement vues depuis la réunification : relancer l'économie en récession depuis deux ans, barrer la route au parti d'extrême droite Alternative pour l'Allemagne (AfD) qui font jeu égal avec les conservateurs dans les sondages, soutenir le renforcement de la défense européenne face au désengagement américain.
Un "soutien complet" à l'Ukraine
Le futur gouvernement allemand promet un "soutien complet" à l'Ukraine sur le plan militaire et diplomatique face à la guerre d'agression de la Russie et veut augmenter fortement les dépenses de défense dans les années à venir, précise le contrat de gouvernement de coalition scellé entre les deux partis. "L'agresseur russe Poutine ne montre aucune volonté de mettre fin à la guerre et de faire taire les armes", a justifié Friedrich Merz en conférence de presse.
Dans le contrat de coalition de 140 pages, les signataires soulignent "les défis historiques" auxquels fait face l'Allemagne. "La politique des années à venir déterminera en grande partie si nous continuerons à vivre dans une Allemagne libre, sûre, juste et prospère", est-il écrit.
Merz promet notamment un "nouveau cap dans la politique migratoire", affirmant notamment vouloir mettre fin à l'immigration irrégulière et suspendre le regroupement familial. La conclusion des négociations devrait rassurer les autres pays européens, impatients de voir l'Allemagne se doter d'un nouveau capitaine pour affronter les défis économiques et sécuritaires du moment.